Une race planétaire parvenue au stade de la navigation spatiale en découvre une autre qui ignore encore la technologie et, comme les conquistadors du passé terrien, décide de la « coloniser ». Pour les grandes civilisations galactiques, cet acte est contraire a la Loi, car toute évolution autonome doit progresser suivant son propre destin en fonction de son acquis et de son biotope particulier, une intervention extérieure est toujours destructrice, même animée des meilleures intentions : le missionnaire précède l'esclavagiste. Mais les Rhanogs ne connaissent pas cette Loi qu'ils ont violée en débarquant sur Lovad et les Terriens ne peuvent employer la force pour les en chasser puisque alors ils la transgresseraient eux-mêmes en tant que civilisation supérieure aux deux autres. C'est le délicat problème soumis au docteur Alan qui ne devra compter que sur ses seules ressources pour jouer le jeu difficile et souvent dangereux d'animateur d'une résistance locale bien compromise quand il tombera lui-même aux mains des envahisseurs.

     C'est celle qui veut que la fédération des planètes unies n'intervienne pas dans l'évolution des races humanoïdes du cosmos tant que celles-ci n'ont pas atteint le stade du déplacement stellaire. Mais si une race qui vient de découvrir le voyage infra-luminique décide de conquérir une planète qui, elle, en est au XVII^e siècle terrestre ? La fédération doit-elle intervenir contre cette intervention, contrevenant par la même à la loi qu'elle a édictée ? Le dilemme sera résolu par le docteur Alan, seul ou presque, et avec son doigté habituel — alliée à son charme naturel et à ses pouvoirs surhumains de quasi-cyborg. Liberté et pacifisme seront finalement respectés, après une série de péripéties qui laissent sans doute un peu trop l'aspect politique de l'affaire a l'arrière-plan. Une nouvelle réussite de l'infatigable xénobiologiste, une nouvelle réussite de l'infatigable Jan de Fast.