Quatrième de couverture
Une petite concession de pionniers terriens perdue au fond du Far West galactique sur une planète primitive. Des gemmes d'une beauté inouïe et dont les couleurs chatoyantes ont l'extraordinaire propriété de changer selon la personne qu'elles parent comme pour s'individualiser avec elle. Tels sont le lieu et le motif qui ont attiré le mystérieux aventurier nommé Aldren, minéralogiste en rupture ouverte de ban. II veut découvrir la véritable source de ces joyaux sans prix et il est prêt à faire alliance avec le diable lui-même pour y arriver. Gageure terriblement périlleuse et même mortelle. Mais la mort n'est en fin de compte qu'une simple alternative...
Critiques
Comme le dirait Pierre Pelot : « Voilà un roman qui sent l'Indien ». D'abord, le cadre : Yuma (notez les noms au passage), une étoile-frontière, située au bord de la galaxie humaine, autour de laquelle gravite Forlorn, dont il est dit : « Son statut de port franc non soumis aux lois fédérales fait de Forlorn un carrefour bigarré où toutes les races se côtoient », passage qui n'est pas sans rappeler la description de la ville-monde faite par Pierre Suragne dans son roman Mal-lergo le dernier, mais fait aussi référence à tous les space-opera anglo-saxons, où l'on a l'habitude de ce genre de descriptions qui sont des transpositions de westerns. Et quand je parle de western... Aldren est, semble-t-il, un hors-la-loi pourchassé par toutes les polices, si bien qu'il est relativement normal qu'il cherche refuge et travail sur Forlorn ; la première personne qu'il rencontre met une claque à une jeune indigène, qu'il s'empresse évidemment de défendre, ce qui nous vaut la classique scène de combat de saloon. (Mais où John Ford s'arrêtait, c'est-à-dire à la porte de la chambre à coucher, Jan de Fast n'hésite pas, il entre.) Autres signes qui ne trompent pas : il écrit, page 30, « le méchant » en parlant de l'adversaire d'Aldren et, plus loin, il évoque la colonie terrienne en parlant des « Blancs » avec un grand B. Bien sûr, il n'y a pas que ça dans ce bouquin ; de Fast maîtrise parfaitement son écriture et sait ménager ses effets ; de plus, les scènes coquines abondent... Un très bon de Fast et un excellent roman d'aventures. Jean-Pierre VERNAY Première parution : 1/5/1981 dans Fiction 318 Mise en ligne le : 21/10/2007
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