La mort viendra, et elle aura tes yeux... Et si ces yeux étaient ceux de l'épouvante ?
Pourquoi craignons-nous de mourir ? Peur de la souffrance, insupportable regret de ce qu'on laisse après soi, chagrin d'une séparation sans remède ? Soit. Mais aussi, pourquoi ne pas l'avouer, crainte d'un Inconnu qui pourrait nous offrir pis encore que la peine de vivre : une horreur dont nul n'aurait l'idée... parce que cette idée est à chacun intolérable.
Les cinq récits ici rassemblés offrent l'image d'une fin qui ne se contente pas d'être violente, ou simplement brutale ; la mort qu'ils convoquent, c'est la mort atroce, inacceptable par ce qu'elle suppose de cruauté ou de perversité, mais plus encore parce qu'elle laisse entrevoir, derrière les apparences du monde, au bout de la ligne de fuite du destin de chacun, une incompréhensible volonté à l'œuvre, qui pourrait bien être celle du Mal.
Daniel Walther, âme frontalière nourrie de culture germanique (Novalis, Arnim, Chamisso, Hoffmann... mais aussi Kafka), est considéré en notre langue comme l'un des meilleurs écrivains fantastiques de l'époque. Il a reçu par deux fois le Grand Prix de la Science-fiction.