Le roman "Un imbécile au soleil" a été revu et corrigé pour cette édition.
Quatrième de couverture
Raconter des histoires, c'est le premier souhait d'André-Marcel Adamek. Ce romancier est-il fantastique ? Est-il moraliste ? Qu'importe ! Il nous transporte au rythme d'une remarquable écriture et au fil de schémas narratifs originaux. On cite La Bruyère à son propos : « Tout écrivain, pour écrire nettement, doit se mettre à la place des lecteurs. » « Adamek offre à son lecteur une œuvre hautement poétique, chargée de visions inédites et d'émotions inconnues. »
André-Marcel Adamek a publié une dizaine d'ouvrages, dont Le Fusil à pétales (prix Rossel 1974) et Un imbécile au soleil (prixJean Macé 1984). Son dernier ouvrage, paru en 2000, est Le plus grand sous-marin du monde.
1 - Jacques MERCIER, Présentation de l'auteur, pages 7 à 8, préface 2 - (non mentionné), Biographie d'André-Marcel Adamek, pages 9 à 10, biographie 3 - (non mentionné), Bibliographie d'André-Marcel Adamek, pages 11 à 11, bibliographie 4 - Le Maître des jardins noirs, pages 13 à 98, roman 5 - La Couleur des abeilles, pages 99 à 236, roman 6 - Un imbécile au soleil, pages 237 à 394, roman 7 - Le Fusil à pétales, pages 395 à 502, roman
Critiques
Révélation d'un Maître poète...
Extraordinaire découverte d'un écrivain belge contemporain à la plume admirable ! Il s'agit là d'un fantastique profond, viscéral tout autant qu'intensément poétique. Si l'expression « fantastique rural », récemment usitée, a un sens, c'est bien pour Adamek. Puisées dans un terroir campagnard manifestement vécu, ses idées sentent la terre, qui sourd de mystères acceptés comme évidents. Allons directement à ce mystérieux Fusil à pétales (Prix Rossel 1974), où l'on nous conte l'arrivée de Tristan dans un village paisible où un gentil paysan un peu fou construit une machine volante. Tristan sera amoureux de Reine, l'étrange rebouteuse qui semble ne jamais vieillir. Et pourtant, pour la sauver de son destin, certains villageois seront amenés au crime... Le roman est parsemé de phrases superbes comme celle du père, voyant l'arc-en-ciel, et qui dit : « Fils, je m'en vais au bout de l'arc, voir dans quel pays il tombe », ou celle ou le marieur s'adresse au marié : « Tu l'ensemenceras avec douceur, comme une terre fragile, et tu la nourriras de miel, de lait et de fruits. Le plus beau matin sera celui de la récolte, où vous deux deviendrez-vous trois. ». Le Maître des jardins noirs est tout aussi fantasmatique. L'intrigue est racontée tour à tour par le narrateur et ses voisins, gens bizarres venant de s'installer au village. La disparition d'un chien servira de catalyseur à l'aventure symbolique et emplie de fantasmes inavouables, venus du passé. La couleur des abeilles évoque le monde pictural que connaît l'auteur, peintre lui-même, et Un imbécile au soleil (Prix Jean Maçé 1984) conte la rencontre entre un Européen et la belle insulaire Maïké... Ces quatre romans sont imprégnés d'une poésie indicible, rappelant l'atmosphère des mythes antiques par leur éclat épique, mais touchant aussi à ce qu'il y a de plus intime en chacun de nous, par la justesse très délicate de l'expression des sentiments. Prose poétique ? Sans doute, mais il m'a rarement été donné de lire des textes aussi pertinents, aussi émouvants, aussi vrais, finalement. L'œuvre d'Adamek est à découvrir d'urgence par tous ceux qui sont sensibles à l'odeur du sous-bois humide, au mystère d'une nature pas encore dégagée de l'Antiquité, au parfum d'une très jeune fille qui passe...