Quatrième de couverture
L'utopie est une dimension plutôt méconnue de l'œuvre de Jules Verne. Et pourtant l'écrivain a disséminé des enclaves utopiques dont la fréquence dans l'ensemble de l'œuvre alerte le lecteur.. Cités radieuses, îles idylliques, microcosmes de perfection sociale et éthique... et leur contraire cités maudites, territoires hostiles en proie aux forces aveugles de la nature, mondes d'iniquité et de douleur... Ces fragments d'un discours morcelé réservent des surprises quant aux stratégies fictionnelles adoptées et aux contenus du message utopique qui bouleversent souvent les idées reçues sur l'idéologie vernienne. Pourquoi Jules Verne a-t-il caché son message ? Quelles techniques d'insertion à son ailleurs idéal dans la narration géographique et dans le roman de la science a-y-il adoptées ? Quelles réserves a-t-il avancées quant à la viabilité d'un plan de réforme des institutions, de la société, de l'urbanisme ou de l'éducation ? C'est à ces questions que le présent ouvrage a tenté de répondre en effectuant un parcours à travers quelques thèmes verniens de signe contraire, tels que le voyage, l'insularité, la robinsonnade, la cité idéale, la science et le progrès social, mythes positifs et thèmes futuribles, mais aussi l'Atlantide, l'Eternel Retour, la science pervertie et la cité dystopique, qui en constituent le revers négatif et passéiste. Nadia Minerva, professeur de langue et linguistique française à l'Université de Perugla (Italie), est spécialiste de l'utopie narrative française. Elle a publié plusieurs articles dans ce domaine ainsi que le volume : Utopia e... Amici e nemici del genere utopico nella letterutura francese (1995). Elle a également collaboré au Dictionary of Literary Utopias (2000) dont elle a rédigé quarante notices.
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