Je m'appelle Frank Cauldharne, et j'ai seize ans. Je vis seul avec mon père sur une petite île près du village de Porteneil en Ecosse.
Certains disent que je ne suis pas normal. Ce n'est sans doute pas faux, mais qui suis-je ? Est-ce ma faute si, à la naissance de mon frère Paul, le vieux Saul, le chien de la famille, m'a affreusement mutilé ? Allons, je le sens, il faut aller jusqu'au bout. Au village, tout le monde me croit fou, à l'exception de Jamie le nain, mon seul ami. C'est bien possible, mais en tout état de cause, je le suis moins que mon grand frère Eric, surnommé ici « le brûleur de chien » et qui vient, paraît-il de s'évader de son asile. Enfin, il faut voir les choses en face : n'y a-t-il pas de par le monde beaucoup de gens infiniment plus fous que moi... ?
Le Seigneur des guêpes est une œuvre tout à fait unique en son genre, à la fois horrifiante et fascinante. Horrifiante, parce qu'elle nous fait entrer dans la peau d'un être dont les visions du monde n'ont rien à voir avec les nôtres, dont les valeurs — la vie, la mort — sont étrangères à notre société. Fascinante, parce que l'humour macabre qui s'en dégage ne ressemble à rien de connu.
Première œuvre d'un jeune avoué écossais, ce roman révèle une originalité, une imagination et une férocité hors du commun.