LA CLEF D'ARGENT
, coll. Le Club Diogène n° 2 Dépôt légal : mars 2006 Première édition Recueil de nouvelles, 144 pages, catégorie / prix : 12 € ISBN : 2-908254-47-6 ✅ Genre : Fantastique
Quatrième de couverture
Les récits — tous teintés à des degrés divers de fantastique — qui composent la série du Club Diogène, ont pour cadre le Paris de la fin du XIXe siècle.
Ce qui motive les membres de ce club dans leurs investigations nocturnes, menées en tout bénévolat, c'est avant tout l'ennui, le cynisme et la jobardise.
C'est cet improbable mélange de mal de vivre fin-de-siècle et de burlesque qui donne son ton particulier au Club Diogène.
Dans ce deuxième volume intitulé fort à propos Vilaines romances, Vayec apprend à ses dépens qu'on ne courtise pas impunément une prostituée fantôme, surtout si son ancien amant était un marin au long cours. Quant à cette chanteuse sur le retour, tout irait pour le mieux avec elle, s'il n'y avait ce prétendant insistant qui trucide allègrement tous ceux qui tentent de s'approcher d'elle. Et d'ailleurs, ce curieux tueur d'amants ne ressemble-t-il pas furieusement à Monsieur, le mystérieux initiateur des soirées du Club ?
1 - (non mentionné), Le Club Diogène, pages 7 à 9, introduction 2 - Un péché presque de chair, pages 11 à 81, nouvelle 3 - Les Passions confessées, pages 83 à 133, nouvelle 4 - (non mentionné), Bienvenue au Club, pages 135 à 140, notes
Critiques
Connaissez-vous le Club Diogène, dont les premières aventures avaient été narrées dans un volume inaugural modestement appelé Chef-d'oeuvre ? Non ? Eh bien, réparons cet oubli. Le Club Diogène, donc, est une assemblée de sept personnes hautes en couleur, auxquelles on fait appel pour résoudre toutes sortes d'énigmes, dussent-elles conter fleurette au fantastique. Le cadre en est le Paris de la fin du XIXe siècle, et plus exactement entre 1871 et 1914, la série étant d'ores et déjà planifiée sur sept tomes s'étendant sur cette période.
Au sein du Club, les membres sont différenciés : il y a Vayec, le bellâtre breton ; D'Orville, qui s'ingénie à provoquer les autres par sa vulgarité ; la jeune et naïve Lison ; Fédor, plus russe que russe ; Camille, désabusée et alcoolique ; Franklin et le Maréchal, qu'on ne rencontrera pas dans ce tome ; et enfin Monsieur, qui ne fait pas à proprement parler partie du Club, mais lui confie régulièrement des missions à accomplir. Tout ce beau monde est ici convoqué pour lever le voile sur deux mystères : celui de la prostituée fantôme et de l'inconnu qui tue les uns après les autres les prétendants d'une actrice de théâtre.
Ces nouvelles délicieusement troussées fonctionnent davantage pour leur charme rétro et leurs personnages truculents que pour leurs intrigues, finalement assez banales. Cela n'empêche pas les textes d'avoir un impact dramatique certain, lié à la sympathie que nous inspirent ces personnages, qui bien souvent subissent plus qu'ils ne décident de leurs actes. Aussi referme-t-on ce court livre (cent quarante pages petit format) avec l'envie de retrouver au plus vite le Club Diogène.