Suite à la bataille meurtrière autour de Planète Morte entre les forces de Nifhell et celles de Muspell, les Chemins Blancs, passages spatio-temporels pour voyager d'une planète à l'autre, ont été endommagés et sont inutilisables. Le capitaine Chien-de-la-lune ne peut alors se rendre au secours de la capitale de l'empire soudainement attaquée par des soldats du Khan. Excepté s'il lance son vaisseau dans les abîmes. Une mission périlleuse qu'il tentera de remplir avec à ses côtés Xavier, Mörgane et Mark, les trois stagiaires qui ont déjà fait preuve de courage et d'astuce et qui se révéleront des atouts majeurs dans cette nouvelle aventure...
Une aventure qui signe la fin des aventures de Chien-de-la-lune. Peut-être un peu trop vite d'ailleurs.
Soyons clair : Érik L'Homme a voulu rendre hommage à la littérature de science-fiction à la fois populaire (
Albator...) mais aussi moins accessible (
Ender,
Dune...) et sur ce plan il a rempli son objectif. En effet, il expose des éléments contenus dans des œuvres auxquelles les jeunes lecteurs n'ont pas encore accès et, espérons-le, ceci ne pourra que les pousser vers notre littérature favorite.
Dans le premier tome, il manquait un certain punch, surtout lors de la bataille interstellaire. Érik L'Homme ne voulait pas donner dans la folie à la
Star Wars, et désirait plus s'intéresser aux protagonistes. C'est louable, mais cela amoindrissait l'impact de son livre.
Dans ce second volume, on a l'amère impression que l'auteur n'a pas eu la place d'exprimer tout ce qu'il voulait. Les péripéties s'enchaînent à cent à l'heure, mais de manière trop rapide. Les personnages n'ont pas véritablement le temps de se dévoiler. La libération de la capitale de l'empire est par exemple expédiée en quatrième vitesse. On manque de temps pour vivre la rébellion, la réaction des « méchants ». Même la victoire en devient trop peu savoureuse.
En fait, on est frustré ! On en désirait plus, on commençait à s'attacher aux personnages, à l'univers... Et hop, voilà, c'est terminé ! Érik L'Homme avait entre les mains un monde qui aurait ébloui les jeunes lecteurs mais qui est déjà replongé dans les ténèbres. Reste la désagréable impression que l'auteur n'a pas eu ce « droit » au développement. Dommage pour un
space opera qui n'a pas eu le temps d'émerger et de nous montrer toutes ses facettes.
Peut-être n'est-ce pas encore l'heure, mais un jour...