« Les lecteurs baveront d'impatience en attendant la suite de cette nouvelle série (...) Les amoureux des grandes sagas de Fantasy, de Robert Jordan à G.R.R. Martin, seront comblés. »
Publishers Weekly
Gavril Nagarian a repoussé le démon-dragon. Le Drakhaoul a disparu, et avec lui ses effrayants pouvoirs.
A présent, Gavril comprend à quel point il a trahi sa lignée et son peuple : il a mis en jeu le royaume glacé d'Azhkendir et il a perdu. Condamné à passer le reste de ses jours dans un asile d'aliénés, l'absence du Drakhaoul le conduit lentement à la folie.
Et au-delà de cette vengeance, Eugène de Tielen en profite pour convoiter à son tour le démon-dragon !
Gavril emprisonné dans la Tour de Fer, il n'y a plus que trois femmes pour préserver sa mémoire. Sa mère, qui sème la rébellion ; une jeune servante au cœur brisé par l'incarcération de Gavril, dont l'esprit part en quête dans l'Autre Monde ; et même la femme de l'empereur, hantée par le souvenir du jeune peintre qui jadis captura son âme.
Alors que les cinq royaumes d'un empire déchiré sont réunis et que la dernière des larmes d'Artamon vient orner la couronne d'Eugène, la paix s'installe dans la nouvelle Rossiya. Mais la paix peut être aussi fragile que le murmure des rebelles... ou le désir de liberté d'un prisonnier.
Sarah Ash est anglaise et musicienne. Ces deux traits l'ont-ils naturellement conduite à écrire de la Fantasy ? On pourrait le penser à la lecture de ses œuvres empreintes de romanesque qui doivent autant à Jane Austen qu'à Alexandre Dumas. Cette trilogie l'impose comme l'une des plus belles voix du merveilleux épique, aux côtés de Robin Hobb et Sara Douglass.
Critiques
Gavril Nagarian, seigneur Drakhaon d'Azhkendir, a chassé le Drakhaoul, le démon qui le possédait, et a bouté hors de son royaume les armées d'Eugène de Tielen. Désormais plus rien ne s'oppose à son bonheur avec Kiukiu, la jeune femme qui s'est fait le chantre des fantômes. Plus rien, si ce n'est la volonté d'Eugène de réunir sous sa coupe les royaumes qui composaient autrefois la Rossiya. Mais pour parvenir à ses fins, Eugène doit rassembler les « larmes d'Artamon », les cinq joyaux de la couronne impériale, dispersés dans les cinq royaumes constituant l'empire. Il y emploiera les pires moyens, au risque de perdre la confiance de sa jeune épouse Astasia ou de sa fille Karila, au risque même de mettre en péril la vie de ses sujets.
Le Prisonnier de la tour de fer commence exactement là où finissait Seigneur des Neiges et des Ombres, le premier volume des Larmes d'Artamon. Sarah Ash ne perd pas de temps à réintroduire son sujet, et l'action est menée tambour battant. Toutefois, sa verve épique semble s'essouffler par endroits — il faut dire que la barre était placée vraiment très haut dans le premier volume. Vers le milieu de ce deuxième volet, quelques intrigues politico-romanesques rappellent un peu trop les aventures d'Angélique, Marquise des Anges, voire de Sissi Impératrice. Heureusement, cela ne dure qu'un temps et les mystères qui entourent Kaspar Linnaius, le mage d'Eugène, et surtout l'origine et le destin du Drakhaoul, ont tôt fait de balayer les états d'âme d'Astasia dans l'esprit du lecteur. D'autant que les épreuves subies par Gavril sont autrement plus graves, et que les retournements de situation se succèdent vers la fin du roman, lors même qu'on croyait avoir deviné ce qui allait se passer.
Le lecteur s'aperçoit alors, tout étonné, que le livre est déjà fini et qu'il va lui falloir attendre l'automne 2007 pour lire la suite. C'est, en effet, un ouvrage qui se dévore et Sarah Ash a l'art et la manière de faire naître le suspense à la fin de ses romans.
Lucie CHENU Première parution : 27/1/2007 nooSFere