SOLARIS
, coll. Solaris (revue) n° 160 Dépôt légal : septembre 2006 Première édition Revue, 160 pages, catégorie / prix : 8.69 $ ISBN : néant Format : 13,7 x 21,0 cm Genre : Imaginaire
Franchissons maintenant l'Atlantique pour parler de la revue Solaris, sous-titrée « L'anthologie permanente des littératures de l'imaginaire », dont le numéro 160 a paru cet automne. J'avoue sans mal que ça faisait des années que je n'avais pas lu un numéro de cette petite revue canadienne francophone dirigée par Joël Champetier, Jean Pettigrew, Daniel Sernine et Elisabeth Vonarburg. Dans l'ensemble, je n'ai guère été convaincu par les fictions présentes au sommaire. La nouvelle de Julie Martel est une jolie fantasy à la Peter S. Beagle, un brin absconse ; le texte de Jean-Louis Trudel est ambitieux mais absolument incompréhensible en ce qui me concerne ; « L'imposteur » de Hughes Morin est une stephenkingerie anecdotique ; « Le fonctionnaire rebelle » de Mehdi Bouhalassa bénéficie d'une écriture assez fabuleuse, d'une belle pertinence psychologique, mais ne va quasiment nulle part ; « Ce qui est dans la monstrance » de Richard D. Nolane est une nouvelle à chute, bien écrite, dont l'atmosphère m'a rappelé celle de « La comédie inhumaine » de Michel Pagel. Le seul texte traduit de la sélection, « Dérive mémétique » de Glenn Grant (c'est pas un nom de whisky, ça ?), m'a semblé de loin le plus intéressant. Malheureusement il a été piétiné à la traduction par une Elisabeth Vonarburg qui devrait se remettre un poil en question, me semble-t-il, tant ses traductions récentes (de ce texte, mais aussi duDernier rayon du soleil de Guy Gavriel Kay) relèvent à la fois de la boucherie et du dilettantisme. Reste le plus intéressant dans cette revue : les articles. « Aux origines des petits hommes verts » de Jean-Louis Trudel ; « Métaphysique du gadget » de Mario Tessier. Le numéro se clôt sur l'actualité des parutions au Québec et un volet critique assez mou où Pascale Raud se lâche sévère en livrant une critique-hommage du Hollywood Blues de Kim Newman.
Thomas DAY Première parution : 1/1/2007 dans Bifrost 45 Mise en ligne le : 6/3/2009