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Contes glacés

Jacques STERNBERG

Première parution : Verviers, Belgique, Marabout, 1974


LABOR (Loverbal, Belgique), coll. Espace Nord précédent dans la collection n° 268 suivant dans la collection
Dépôt légal : septembre 2006, Achevé d'imprimer : septembre 2006
Réédition
Recueil de nouvelles, 192 pages, catégorie / prix : 10 €
ISBN : 2-8040-2375-3
Format : 12,0 x 18,4 cm
Genre : Imaginaire

Choix établi par Joseph Duhamel. Illustration de couverture : © Fotolia.


Quatrième de couverture
Froid dans le dos, sueurs froides, c'est l'effet provoqué par ces Contes glacés.
 
À côté de contes drôles, absurdes ou seulement un peu dérangeants, certains, cruels, suscitent l'effroi. Non qu'ils mettent en scène des êtres horribles, mais parce qu'ils poussent à l'excès les craintes, les cauchemars de tout être humain : celui d'être poursuivi par un train dans un tunnel, de voir les squelettes s'animer, de rencontrer une machine destinée à couper les doigts,...
 
Un univers délirant qui bouscule les règles du quotidien : à dévorer sans se faire engloutir !
 
Jacques Sternberg est l'auteur de plusieurs romans et de plus de 1500 contes brefs, touchant de près ou de loin à la SF et au fantastique, genre dont il est un maître incontesté. Il est également l'auteur du scénario du film d'Alain Resnais, Je t'aime, je t'aime...
Sommaire
Afficher les différentes éditions des textes
1 - Les Objets, pages 7 à 32, recueil de nouvelles
2 - Le Tapis, pages 9 à 9, nouvelle
3 - La Photographie, pages 10 à 10, nouvelle
4 - Le Rideau, pages 11 à 12, nouvelle
5 - Le Miroir, pages 13 à 14, nouvelle
6 - La Vitre, pages 15 à 15, nouvelle
7 - Le Souvenir de famille, pages 16 à 17, nouvelle
8 - Les Preuves, pages 18 à 18, nouvelle
9 - L'Attaque, pages 19 à 19, nouvelle
10 - Le Locataire, pages 20 à 21, nouvelle
11 - La Rampe, pages 22 à 22, nouvelle
12 - Le Râle, pages 23 à 23, nouvelle
13 - Le But, pages 24 à 25, nouvelle
14 - La Machine à sous, pages 26 à 27, nouvelle
15 - La Machine, pages 28 à 28, nouvelle
16 - La Perfection, pages 29 à 29, nouvelle
17 - Le Communiqué, pages 30 à 30, nouvelle
18 - Le Monument, pages 32 à 32, nouvelle
19 - Les Autres, pages 33 à 40, recueil de nouvelles
20 - Les Morts, pages 35 à 35, nouvelle
21 - Les Martiens, pages 36 à 36, nouvelle
22 - Les Revenants, pages 37 à 37, nouvelle
23 - La Conquête, pages 38 à 38, nouvelle
24 - Les Doubles, pages 39 à 39, nouvelle
25 - L'Envoyé, pages 40 à 40, nouvelle
26 - Les Animaux, pages 41 à 58, recueil de nouvelles
27 - Les Ennemis, pages 43 à 44, nouvelle
28 - Le Plafond, pages 45 à 47, nouvelle
29 - Le Mois d'août, pages 48 à 48, nouvelle
30 - Le Boucher, pages 49 à 49, nouvelle
31 - Les Chats, pages 50 à 51, nouvelle
32 - Les Esclaves, pages 52 à 53, nouvelle
33 - Le Poisson, pages 54 à 55, nouvelle
34 - La Mouche, pages 56 à 56, nouvelle
35 - Les Insectes, pages 57 à 58, nouvelle
36 - Les Lieux, pages 59 à 115, recueil de nouvelles
37 - Le Rien, pages 61 à 61, nouvelle
38 - Le Dernier wagon, pages 62 à 63, nouvelle
39 - La Frontière, pages 64 à 65, nouvelle
40 - La Gare, pages 66 à 67, nouvelle
41 - L'Emballage, pages 68 à 69, nouvelle
42 - Le Musée, pages 70 à 70, nouvelle
43 - La Sortie, pages 71 à 72, nouvelle
44 - Le Square, pages 73 à 73, nouvelle
45 - Le Café, pages 74 à 75, nouvelle
46 - La Pension de famille, pages 76 à 77, nouvelle
47 - La Fabrique, pages 78 à 78, nouvelle
48 - La Sanction, pages 79 à 79, nouvelle
49 - Le Train, pages 80 à 81, nouvelle
50 - Le Tunnel, pages 82 à 82, nouvelle
51 - La Brume, pages 83 à 85, nouvelle
52 - L'Étage, pages 86 à 86, nouvelle
53 - Les Traces, pages 87 à 88, nouvelle
54 - Le Labyrinthe, pages 89 à 90, nouvelle
55 - L'Erreur, pages 91 à 92, nouvelle
56 - La Bibliothèque, pages 93 à 93, nouvelle
57 - La Rue, pages 94 à 95, nouvelle
58 - Les Portes, pages 96 à 97, nouvelle
59 - Marée basse, pages 98 à 115, nouvelle
60 - Les Êtres humains, pages 117 à 140, recueil de nouvelles
61 - Le Laveur de vitres, pages 119 à 120, nouvelle
62 - La Famille, pages 121 à 121, nouvelle
63 - La Charité, pages 122 à 122, nouvelle
64 - La Prime, pages 123 à 123, nouvelle
65 - La Politesse, pages 124 à 124, nouvelle
66 - L'Inconnue, pages 125 à 126, nouvelle
67 - Les Représentants, pages 127 à 129, nouvelle
68 - L'Œuvre, pages 130 à 130, nouvelle
69 - Le Sentiment, pages 131 à 131, nouvelle
70 - Le Nœud, pages 132 à 132, nouvelle
71 - La Bonté, pages 133 à 133, nouvelle
72 - Le Champion, pages 134 à 134, nouvelle
73 - La Célébrité, pages 135 à 135, nouvelle
74 - La Foi, pages 136 à 136, nouvelle
75 - L'Acte, pages 137 à 137, nouvelle
76 - Le Publiciste, pages 138 à 139, nouvelle
77 - La Logique, pages 140 à 140, nouvelle
78 - L'Ailleurs, pages 141 à 155, recueil de nouvelles
79 - La Disparition, pages 143 à 143, nouvelle
80 - Joyeux Noël, pages 144 à 146, nouvelle
81 - Le Dénouement, pages 147 à 147, nouvelle
82 - Le Néant, pages 148 à 148, nouvelle
83 - La Chaîne, pages 149 à 149, nouvelle
84 - L'Échange, pages 150 à 150, nouvelle
85 - La Création, pages 151 à 151, nouvelle
86 - L'Emploi, pages 152 à 152, nouvelle
87 - Le Point final, pages 153 à 153, nouvelle
88 - La Créature, pages 154 à 155, nouvelle
89 - Les Lois de la nature, pages 157 à 168, recueil de nouvelles
90 - Le Cri, pages 159 à 160, nouvelle
91 - Le Meurtre, pages 161 à 161, nouvelle
92 - Le Départ, pages 162 à 162, nouvelle
93 - Les Vacances, pages 163 à 164, nouvelle
94 - Le Choix, pages 165 à 165, nouvelle
95 - La Vérité, pages 166 à 166, nouvelle
96 - La Ligne droite, pages 167 à 167, nouvelle
97 - Le Naufrage, pages 168 à 168, nouvelle
98 - Les Incidents, pages 169 à 186, recueil de nouvelles
99 - Les Images, pages 171 à 172, nouvelle
100 - La Rencontre, pages 173 à 174, nouvelle
101 - L'Inexplicable, pages 175 à 176, nouvelle
102 - La Descente, pages 177 à 178, nouvelle
103 - Le Commerce, pages 179 à 180, nouvelle
104 - L'Avenir, pages 181 à 181, nouvelle
105 - La Chaîne, pages 182 à 182, nouvelle
106 - La Fuite, pages 183 à 184, nouvelle
107 - L'Exécution, pages 185 à 186, nouvelle
Critiques
     Quatre-vingt dix-neuf textes. Une nouvelle et quatre-vingt dix-huit vignettes ultracourtes, s'étendant sur une page environ, pas plus de deux et souvent même quelques lignes seulement. Quelques centaines de caractères d'imprimerie suffisent à Jacques Sternberg là où un Stephen King se déploie sur un nombre semblable de pages... Jacques Sternberg, grand ami de Gérard Klein, nous a récemment quittés pour un de ces mondes en impasse dont il avait le secret mais d'où, à l'instar de tant de ses personnages, l'on ne revient pas.

     Sternberg nous propose un art qui n'appartient qu'à lui. Un art qui tient à la fois de Fredric Brown et (davantage) de Dino Buzzati tout en lui restant propre. Comme le canon d'une arme à feu : plus la forme est courte, moins elle est précise. C'est au tireur ou à l'auteur d'avoir le talent nécessaire à toucher sa cible. Il n'y a donc nul lieu d'être surpris du nombre de textes qui tombent plus ou moins à plat ; au contraire, il y a de quoi s'émerveiller qu'autant fassent mouche.

     L'humour, le plus souvent noir, est fréquemment au rendez-vous, et l'absurde plus souvent encore. A le lire, comme ça, au débotté, on voit tout de suite pourquoi son œuvre forme un triangle équilatéral avec celles d'André Ruellan et de Roland Topor. Un triangle où dansent sans fin le rire et la mort, tantôt en pavane, tantôt en sarabande. Et, bien sûr, le lecteur est entraîné, imprégné de ce qui est plus que tout une esthétique et un jeu...

     Les univers de Jacques Sternberg sont piégés. L'enfermement y est un thème récurrent qui court tout au long de ces contes glacés. Entendre dans l'escalier le pas lourd des voisins qui montent au-delà du dernier étage y est un moindre mal parce que, chez Sternberg, ce n'est pas parce que votre chambre d'hôtel a des portes qu'elle a une sortie.

     Voilà une œuvre marginale, étrange, qui ne ressemble à nulle autre sinon de loin et dont on ne saurait faire l'économie d'autant plus que, maintenant que Jacques Sternberg est parti, elle risque, étant à ce point l'antithèse de la grosse horreur commerciale, de ne plus guère se voir rééditée. Il faut en profiter d'urgence, tant qu'il en est encore temps. Vite.

Jean-Pierre LION
Première parution : 1/4/2007 dans Bifrost 46
Mise en ligne le : 23/9/2008

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