Promenades en bonne compagnie... Le titre est alléchant... nous voilà charmés ! Et pourtant certaines de ces filles s'avéreront dangereuses, mais nous suivrons volontiers Alain dans sa fascination gourmande pour des femmes dune intensité hors du commun.
Le talent d'Alain le Bussy, auteur bien connu de la scène de Science fiction francophone actuelle, se met pour une fois au service du fantastique dans ce recueil de quatorze nouvelles. Nous suivons ses magiciennes dans des aventures qui font basculer le quotidien dans autant de mondes parallèles. Elles seules en possèdent Ies clefs : elles en sont même peut-être la clef... Confidence : il paraîtrait que toutes ces fées existent bel et bien, alors méfiez-vous à l'avenir lorsque I’on vous proposera un petit chat en gomme, une place au soleil ou une danse dans le parc de Sully !
Ce volume 100% belge est préfacé par Anne Smulders, l'une des mystérieuses inspiratrices de l'auteur, et illustré par El Jicé.
1 - Anne SMULDERS, Préface, pages 5 à 7, préface 2 - La Fille qui veillait sur le Quai A, pages 9 à 22, nouvelle 3 - La Fille qui ne laissait pas de traces sur le sable, pages 25 à 37, nouvelle 4 - La Fille qui avait su se retenir, pages 39 à 49, nouvelle 5 - La Fille qui dansait les Quatre-saisons, pages 51 à 57, nouvelle 6 - La Fille qui écrivait des poêmes sans mots, pages 59 à 72, nouvelle 7 - La Fille qui capturait le temps, pages 75 à 82, nouvelle 8 - La Fille qui vendait des chats, pages 85 à 96, nouvelle 9 - La Fille qui peignait les nuages, pages 99 à 116, nouvelle 10 - La Fille qui était volup...tueuse, pages 119 à 132, nouvelle 11 - La Fille qui avait peur de l'eau, pages 135 à 139, nouvelle 12 - La Fille qui chassait la pluie, pages 141 à 159, nouvelle 13 - La Fille qui souffrait d'arachnophobie, pages 161 à 174, nouvelle 14 - La Fille qui détestait la routine, pages 177 à 184, nouvelle 15 - La Fille qui faisait tinter la caisse, pages 187 à 198, nouvelle
Critiques
Fin observateur de l'espèce humaine, Alain le Bussy s'est amusé, au fil des années, à écrire des nouvelles inspirées des femmes qu'il rencontre. Pas des histoires torrides de séductrices enflammant les sens, non. Il s'agit plutôt, pour le Bussy, de se laisser aller à imaginer ce qui pourrait se passer si... Si « La Fille qui vendait des chats » influençait la réalité, si « La Fille qui souffrait d'arachnophobie » avait une raison valable de craindre les araignées, s'il était dangereux d'être l'ami de « La Fille qui était volup-tueuse »...
Ces nouvelles, toutes plus charmantes les unes que les autres — à l'instar de leurs muses — mais aussi passionnantes, drôles ou effrayantes, ont récemment été réunies dans un recueil : Les Filles d'Alain le Bussy, publié aux édition de l'Oeil du Sphinx.
Elles sont variées, Les Filles d'Alain le Bussy. Elles se déclinent en SF, viennent d'un lointain futur, ou, comme « La Fille qui veillait sur le quai A » et « La Fille qui ne laissait pas de trace sur le sable », forment l'amorce de ce qui pourrait être des chroniques du futur, un peu comme les Chroniques du Premier Âge de Francis Valéry ou les Chroniques des Terres mortes de Claire et Robert Belmas. Elles peuvent aussi être terriblement fantastiques, effrayantes et séduisantes, comment « La Fille qui capturait le temps », ou au contraire, subir une malédiction, comme « La Fille qui détestait la routine »...
Dans tous les cas, elles sont charmantes et se lisent avec un profond plaisir. Les livres de l'Oeil du Sphinx étant mal distribué, il est conseillé de les commander sur le site de l'éditeur : www.oeildusphinx.com.
Lucie CHENU Première parution : 17/6/2007 nooSFere