Quatrième de couverture
Cet homme n’est pas à croquer. Il est laid. Il pense mal. Ses journées s’épuisent en complexes... Mais un chien le trouve à son goût... un peu trop. C’est qu’il est usant, l’animal ! Il mord, lèche, ronge et savoure. Une vraie passion pour les mollets. Et puis – liberté ! –, il n’est plus là. Ce qu’il a fallu faire pour s’en débarrasser ! Mais un matin, dans le métropolitain, entassé avec d’autres... ... une morsure à l’épaule.
Critiques
Les toutes jeunes éditions Griffe d'Encre consacrent une de leurs collections à ce format qu'on dit mal aimé du public français : la novella. Métropolitain, le premier livre de cette collection, signé Yan Marchand (un seul n à Yan, surtout !), est un texte étrange, à la fois drôle et dramatique. Le narrateur, un caissier de banque laid et antipathique, passe son temps à mater sa collègue Marie. Voilà qui n'a rien de bien réjouissant. En plus, il tue lâchement, en le poussant sous une rame du métro, un chien dont le seul tort était d'avoir passé la journée à lui mordiller les mollets. Comment un tel héros, dépeint dans le quotidien le plus désagréable, pourrait-il faire l'objet d'un livre intéressant ? Et pourtant, dès les premières pages (téléchargeables sur le site des éditions Griffe d'Encre) on a envie de lire jusqu'au bout cette petite histoire qui tient de l'absurde et du tragique. On pense à Ionesco ou à Kafka, mais pourtant Yan Marchand signe une œuvre dotée d'une atmosphère originale. Métropolitain n'est pas un texte plaisant, il est plutôt grinçant, mais il est de ceux qui vous vous trottent dans la tête bien après qu'on a fini de les lire. Lucie CHENU Première parution : 12/10/2007 nooSFere
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