Après avoir échappé à l'esclavage, le peuple Manth se met en route pour rejoindre le pays des Origines, où chacun pourra enfin vivre l'existence dont il rêve.
Ira Hath, la prophétesse, qui s'affaiblit de jour en jour, sera leur guide durant ce long et terrible voyage. Le temps de la Cruauté est venu, et nombreux sont les dangers qui les guettent...

Un grand roman d'aventures qui est aussi une réflexion subtile ef poétique sur la tolérance et la résistance à la tyrannie. Le Chant des Flammes termine en apothéose cette trilogie fantastique : le Vent de Feu.
à partir de 11 ans

    Dernier volume d'une trilogie qui fait déjà figure de classique, ce volume tient largement ses promesses. Si le tome 1, Les Secrets d'Aramanth, peut se lire isolément, Le Chant des flammes est bien la suite des Esclaves de la Seigneurie. Le roman reprend juste après la destruction de la Seigneurie. Suivant les prophéties d'Ira Hath, une poignée de Manths part à la recherche du Pays des Origines. Pénible errance que cette quête, pour des citadins peu habitués à la marche. Et leur enthousiasme se refroidit à mesure que s'accumulent les embûches, douchant leur confiance en Ira Hath. Une attaque, la faim, le froid, la neige, la fatigue mettent à mal leur insouciance, ébranlent leur cohésion. Les charmes de l'oasis paradisiaque du Capitaine Canobius sont même à deux doigts de les séparer. Mais cette fois encore, les apparences se révèlent trompeuses ; le retour des épreuves ressoude aussitôt le petit groupe. Et c'est de nouveau de la jeune génération que viennent les solutions : Mumpo, qui dansera une dernière fois, Kestrel et Bowman à la recherche du Peuple du Chant. Au-delà de la quête du Pays des Origines, le véritable enjeu de l'errance des Manths, c'est la participation des jumeaux au Chant. Car seul le Chant peut vaincre le Morah, le principe du Mal, qui se répand dans le monde. La déambulation du petit groupe résonne en miroir aux interrogations de Bowman ; l'enjeu du texte relève de la métaphysique, comme le montre l'initiation des jumeaux, indispensable préalable pour atteindre la Terre Promise... qui n'est rien d'autre, symboliquement, que l'arrivée dans l'âge adulte. La fin de l'adolescence, c'est l'éternelle répétition de la vie : au terme du roman — et du cycle —, les héros fondent des familles, restaurent des nations, donnent la vie à leur tour. Cette œuvre forte et riche, où se mêlent légèreté et gravité, occupe déjà une place de choix dans la littérature contemporaine pour les adolescents.

    Quant aux adultes, interdiction de passer à côté de ce grand texte !