« Un Noël au club van Helsing, c'est un peu comme une bar mitzvah au Parti nazi : possible mais improbable. »
C'est par cette phrase hilarante, et d'un mauvais goût très sûr, que commence le « CvH » de Xavier Mauméjean (50% de
Wayne Barrow, récent lauréat du
GPI). Voilà, c'est Noël, la Mère Noël, esseulée, vient de s'acheter le plus gros dildo du marché, un truc qui ferait même peur à une gourgandine tanzanienne d'un mètre quatre-vingt-dix et... mais qu'est-ce que j'écris ? N'importe quoi... singeant ainsi Xavier Mauméjean qui bâtit son « CvH » sur les fondations pourries que représentent
Cold Gotha de
Guillaume Lebeau et
Mastication de
Jean-Luc Bizien — sans oublier de rendre hommage à son comparse
Johan Heliot (50% de Wayne Barrow) et à
Catherine Dufour. Dans
Freakshow ! on assiste sans vraiment y assister aux dernières ( ?) cartouches du conflit qui oppose la famille van Helsing à P.T. Barnum. L'affrontement pourrait être passionnant — Barnum est un personnage historique si riche — , mais Xavier Mauméjean sacrifie son intrigue et ses personnages de chasseurs de monstres sur l'autel du « bon mot » et celui, cousin germain, de la « phrase qui tue » — une tendance déjà remarquée dans plusieurs de ses textes précédents. Pis, il passe complètement à côté de son sujet — P.T. Barnum -, nous offrant un face à face van Helsing/Barnum aussi acéré qu'un condom percé. A côté, un épisode de
Plus belle la vie est un sommet de suspens.
Le ratage n'est même pas magnifique, il est poussif, bonjour le remplissage alors que la fin est expédié en trois coups de cuiller à absinthe ! Quant aux échardes d'érudition, ça et là, elles nous rappellent qui est vraiment Xavier Mauméjean — une usine à idées, à images, à concepts renversants.
« Vous, je ne sais pas. Mais, moi j'arrête. »
C'est ainsi que se termine ce « CvH ». Le conseil est bon. Suivez-le, ça vous fera économiser quelques euros (que, malheureusement, le caddy
1 de
Bifrost vous permettra de perdre aussitôt).