Quatrième de couverture
Lilith (1895), roman de George MacDonald traduit pour la première fois en français, est une oeuvre fantastique qui repose sur un schéma de quête et sur la découverte d'un ailleurs contigu à notre monde. Le roman présente un jeune homme, Monsieur Vane (« vain ») qui traverse un miroir, visite des contrées mystérieuses, accomplit un itinéraire spirituel et une quête initiatique et identitaire. Mais c'est aussi l'histoire de la splendide Lilith, la reine des ténèbres éponyme qui évoque l'esthétique décadente des années 1890. Lilith se caractérise par sa richesse sur les plans mythique, symbolique et religieux, et constitue une relecture originale de la Bible, des personnages d'Adam et Ève, et surtout de Lilith, la femme rebelle et damnée dont l'évolution est mise en parallèle avec celle du protagoniste aidé par Adam qui, comme Lilith, se métamorphose fréquemment.
C.S. Lewis, célèbre en France pour ses Chroniques de Narmia, a été profondément marqué par Georges MacDonald, comme G.K. Chesterton ou Tolkien. Il écrivait d'ailleurs à propos de l'auteur de Lilith : « La plupart des mythes se sont constitués à la préhistoire et je suppose que se ne sont pas des créations conscientes ou individuelles. Mais il arrive de temps à autre dans le monde moderne un génie, un Kafka ou un Novalis, capable d'en inventer. MacDonald est le plus grand génie de cette catégorie que je connaisse. »
Françoise Dupeyron-Lafay est professeur de littérature du XIXe siècle à l'université Paris XII.
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