Choses précieuses. Petites choses. Infimes et sans importance. Comme le chant des oiseaux nocturnes. Gazouillis timides. Limpides comme de l'eau. Petits invisibles qui sèment la légèreté dans cette nuit sans fin. Ils me rappellent le chant de mes sœurs. Qui, à la nuit tombée, se réunissaient pour célébrer la vie. Toutes mes sœurs, qui pleuraient de joie devant notre mère, mère de toutes les mères.

     Les illustrations de Sandrine Gestin sont, dans l'Hexagone, très largement connues. Tout amateur de féerie et de fantasy s'est arrêté un moment pour admirer une de ses œuvres. Or, depuis quelque temps, elle allie, dans deux albums parus coup sur coup, l'écriture à l'image. Le premier tome de Rêveries de fées est paru le 7 mai et le second le 25 juin 2008.

     Ces recueils, où l'auteur assure textes, images et mise en page, comprennent des poèmes en prose calligraphiés à la plume sur des aquarelles, des crayonnés ou des peintures.

     Ces textes évoquent :

     La liberté,

     La légèreté, la beauté de l'instant, la fugacité des choses.

     Les émotions fugitives, les sensations aussitôt disparues, les instants éphémères,

     Le monde invisible, impalpable que l'on ressent malgré tout si l'on écoute la nature,

     Ces tentatives pour percevoir le monde féerique à la lisière entre rêve et réalité, entre veille et sommeil,

     La nature, les petits animaux familiers,

     Les peurs d'enfants, les peurs d'adultes,

     L'univers des fées.

     Je t'ai cherché (tome 2) retient particulièrement l'attention par la poésie que ce texte dégage et par la beauté de son thème.

     Rêveries de fées, offre de superbes illustrations, des mots affectionnés, une atmosphère de douceur et de sérénité qui font de ce recueil un havre de paix, un refuge, dans ce monde dévasté par la haine et la violence.

     Si l'on connaissait son talent d'imagière, on connaissait peu la valeur de sa plume. Or, celle-ci mérite le détour. C'est un livre qui se déguste, qui s'approprie lentement.