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C'est un peu la paix, c'est un peu la guerre

Jean-Pierre ANDREVON


Illustration de Jean-Pierre ANDREVON

La CLEF D'ARGENT (Dole, France), coll. KholekTh n° 4
Dépôt légal : octobre 2009, Achevé d'imprimer : septembre 2009
Première édition
Recueil de nouvelles, 164 pages, catégorie / prix : 12,00 €
ISBN : 978-2-908254-74-7
Format : 11,0 x 17,5 cm
Genre : Fantastique



Quatrième de couverture
     « Nous prendrons les meilleurs élèves, les premiers des sections terminales et quelques étudiants en licence parmi les plus doués. Trente en tout, la contenance d'un autocar moyen, auquel on adjoindra une dizaine de filles, choisies également d'après leurs résultats aux examens, et qui occuperont les strapontins. En ce qui concerne l'armement, ils seront dotés en principe de fusils et de carabines des surplus américains. Mais nous leur donnerons aussi quelques grenades offensives, et deux ou trois revolvers pour ceux qui tiendront le rôle d'officiers. L'embuscade se produira un peu en deçà de la Porte d'Italie, à l'endroit des anciennes fortifications... »
 
     Les nouvelles qui composent ce recueil ont été écrites entre 1960 et le début des années 2000. Certaines ont paru dans Fiction, Charlie Hebdo, Fluide Glacial. La plupart n'ont jamais été rééditées depuis. Contes surréalistes, fables rurales, micro-nouvelles de SF, pamphlets pacifistes ou écologistes... On songe à Jacques Sternberg, Clifford D. Simak, René Barjavel... Puis à Jean-Pierre Andrevon, tout simplement. Car on suit sans peine dans ce recueil, fruit de quarante ans d'écriture, un fil conducteur irrésistible : aujourd'hui comme hier, l'éternel retour de la bêtise humaine inspire à l'auteur les mêmes sentiments. Sa fiction, plus que jamais, en porte témoignage.
 
     Né en 1937 à Jallieu dans l'Isère, Jean-Pierre Andrevon a publié plus de 130 romans, recueils ou essais dans des domaines aussi divers que le fantastique, la SF, le polar, la littérature jeunesse ou l'écologie. Chanteur, dessinateur, il vit à Grenoble entouré de ses nombreux chats.
Sommaire
Afficher les différentes éditions des textes
1 - L'Île, pages 5 à 8, nouvelle
2 - Le Mariage, pages 9 à 9, nouvelle
3 - Maternité, pages 10 à 10, nouvelle
4 - La Bête, pages 11 à 12, nouvelle
5 - La Télévision, pages 13 à 14, nouvelle
6 - Procréation, pages 15 à 16, nouvelle
7 - L'Espionne au coeur tendre, pages 17 à 24, nouvelle
8 - La Nuit de la tendresse, pages 25 à 27, nouvelle
9 - L'Infidèle, pages 28 à 30, nouvelle
10 - Dernières classes, pages 31 à 32, nouvelle
11 - Le Combattant, pages 33 à 34, nouvelle
12 - Le Pillage du Musée d'Alger, pages 35 à 38, nouvelle
13 - Venus de la montagne, pages 39 à 40, nouvelle
14 - Le Château, pages 41 à 49, nouvelle
15 - Un jardin en hiver, pages 50 à 51, nouvelle
16 - Rêver, pages 52 à 53, nouvelle
17 - Pluies, pages 54 à 58, nouvelle
18 - Antiquités, pages 59 à 60, nouvelle
19 - Manger !, pages 61 à 62, nouvelle
20 - La Vénus de la ville, pages 63 à 67, nouvelle
21 - Crime de jeunesse, pages 68 à 70, nouvelle
22 - Les Vaccins, pages 71 à 74, nouvelle
23 - Suicide, pages 75 à 76, nouvelle
24 - Verticale de l'Histoire, pages 77 à 79, nouvelle
25 - La Pipe, pages 80 à 81, nouvelle
26 - Le Trou, pages 82 à 83, nouvelle
27 - L'Écureuil à la fenêtre, pages 84 à 86, nouvelle
28 - La Tapisserie de la Reine Mathilde, pages 87 à 90, nouvelle
29 - Le Dernier singe, pages 91 à 94, nouvelle
30 - La Librairie, pages 95 à 95, nouvelle
31 - Planification, pages 96 à 98, nouvelle
32 - Dragons, pages 99 à 101, nouvelle
33 - Goûter, savourer, en reprendre, pages 102 à 108, nouvelle
34 - L'Enfer, pages 109 à 111, nouvelle
35 - Le Facteur, pages 112 à 113, nouvelle
36 - Histoire de Kropp, pages 114 à 121, nouvelle
37 - Le Départ de Petits-Petons, pages 122 à 132, nouvelle
38 - Des vacances aux îles, pages 133 à 135, nouvelle
39 - Le Grand Meeting pour la paix, pages 136 à 141, nouvelle
40 - Un dessin au crayon magique, pages 142 à 143, nouvelle
41 - La Bête de Noël, pages 144 à 147, nouvelle
42 - La Peinture, pages 148 à 149, nouvelle
43 - Pour tout recommencer, pages 150 à 151, nouvelle
44 - Et c'est la fin des jours de transparence, pages 152 à 156, nouvelle
45 - Et pour en finir, pages 157 à 160, postface
Critiques
     On ne présente plus Jean-Pierre Andrevon. Ecrivain prolifique œuvrant depuis plus de quarante ans dans l'Imaginaire hexagonal, à la fois anthologiste et illustrateur, l'artiste français appartient à cette catégorie d'auteurs qui n'ont plus rien à prouver et dont on guette pourtant — avec impatience et angoisse — chaque nouvel opus.

     Ici, rien de vraiment neuf ou juste un peu. En effet, La Clef d'Argent, micro-éditeur dont il convient de louer la qualité du catalogue, explore la carrière de l'auteur français en nous proposant une sélection de textes dont l'écriture s'étale des années 1960 à la première décennie du XXIe siècle. Quarante-cinq nouvelles (dont certaines confinent à la short-short), postface de Jean-Pierre Andrevon comprise, offrent ainsi l'opportunité de se pencher, ou éventuellement de découvrir, la part non science-fictive de la bibliographie d'un auteur qui n'a jamais vraiment cessé d'écrire.

     Il serait vain de résumer chaque histoire de C'est un peu la paix, c'est un peu la guerre. Non par crainte de déflorer leur sujet, mais tout simplement parce que cela contribuerait à « tuer » la petite musique intime se dégageant de l'ensemble. Contes cruels lorgnant vers la poésie surréaliste, histoires absurdes dont l'atmosphère rappelle celle des histoires courtes de Dino Buzzati ou de Jacques Sternberg, le recueil est un goûteux florilège de textes où prévalent les thématiques habituelles de l'auteur. D'abord, ce regard désabusé sur l'humanité, sur sa propension à l'autodestruction quasi-génétique et sur sa capacité à s'enfermer délibérément dans des conventions sociales rigides. Puis, cette sensibilité à fleur de peau, cette aptitude à saisir l'indicible et à l'exprimer sans fioritures, avec une économie de mots assez impressionnante. Cette capacité, encore, à user d'un humour grinçant, à manifester une misanthropie réjouissante, à se moquer de ces masses serviles et abruties que l'on nomme humanité. Tout cela, en témoignant d'un chaleureux respect pour l'humain, dans la plus élémentaire acception du terme.

     Auteur atrabilaire — dans le même genre, on pense un peu à Pierre Magnan — , sincère dans ses colères, dans sa détestation de l'armée, de la hiérarchie, du mariage, du travail, toutes les institutions bourgeoises en règle générale, Jean-Pierre Andrevon se montre fidèle dans ses amitiés littéraires et dans son goût immodéré pour la nature vierge, les oiseaux, la solitude et les femmes. On lui pardonnera son attachement aux poitrines féminines (une image récurrente de ce recueil) pour ne retenir de sa prose que le charme suranné, comme on ne retiendra de ces histoires étranges que leur concision exemplaire.

     Au final, C'est un peu la paix, c'est un peu la guerre s'impose comme un ouvrage digne de figurer dans la bibliothèque de tout amateur de l'œuvre de Jean-Pierre Andrevon. Un recueil rythmé par le bruit des explosions de bombes, mais dans lequel les moments de paix incitent encore plus à la contemplation.

Laurent LELEU
Première parution : 1/1/2010 dans Bifrost 57
Mise en ligne le : 6/7/2011

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