Site clair (Changer
 
    Fiche livre     Connexion adhérent
La Volonté du Dragon

Lionel DAVOUST


Illustration de Cyrielle ALAPHILIPPE

CRITIC
Dépôt légal : novembre 2010
Roman, 176 pages, catégorie / prix : 13 €
ISBN : 978-2-9534998-1-0
Genre : Fantasy


Quatrième de couverture
     Une reine dont les yeux émeraude lisent l'avenir...

     Un enfant-roi, passablement fou, gardien d'un savoir oublié...

     Du déroulement de leur partie d'échecs pourrait bien se décider l'issue de la guerre...

     Entre les derniers royaumes libres et les forces d'invasion de l'Empire d'Asreth se dresse l'imprenable Qhmarr, petit pays à peine sorti de l'ère médiévale. Gouverné par un roi trop jeune et un conseiller trop confiant, il ne devrait représenter dans le plan de conquête de l'Empire qu'une note de bas de page.
     Et alors que le généralissime D'eolus Vasteth s'emploie à négocier les modalités d'une reddition diplomatique, déjà, aux portes de la capitale, se presse l'implacable armada... La conclusion du conflit ne fait aucun doute. D'une manière ou d'une autre, Qhmarr passera sous pavillon asrien.
     Pourtant, malgré la défaite annoncée, Vasteth découvre des dirigeants qhmarri inflexibles, prêts à confier le destin de leur nation à d'absurdes croyances ancestrales. À travers le défi lancé par l'enfant-roi, ce sont toutes les certitudes du généralissime qui vont se voir ébranlées, tandis que, sur la mer, les soldats meurent, simples pions sur un échiquier qui les dépasse...

     Lionel Davoust est l'auteur d'une dizaine de nouvelles dont « L'île close », lauréate du prix Imaginales 2009, qui a connu une traduction américaine. La Volonté du Dragon développe l'univers d'Évanégyre introduit dans la nouvelle « Bataille pour un Souvenir » (finaliste de la dernière sélection des Utopiales).
     Avec ce court roman indépendant, il nous plonge dans l'affrontement inégal entre un puissant empire, fort d'avoir dompté une magie par la technologie, et un petit pays au culte passéiste ; l'occasion, pour lui, d'opposer deux façons de penser le monde. Un conflit passionnant où l'on est bien en peine de deviner qui sera mis « échec et mat ».
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition CRITIC, (2010)

     Lionel Davoust, né en 1978, s'est récemment fait remarquer, dans le bon sens de l'expression, avec deux nouvelles, « L'Île close » (Prix Imaginales 2009), et « Bataille pour un souvenir » (finaliste du dernier GPI nantais), ainsi qu'avec une traduction, celle d'Immortel de Traci L. Slatton (chez l'Atalante, roman finaliste du premier GPI « Etonnants voyageurs »). Aucun doute, il s'agit là d'un auteur / traducteur à suivre.

     La volonté du dragon est son premier roman publié. On y suit une invasion, celle que va subir un petit royaume médiévalo-arabisant, Qhmarr, convoité par un empire magico-steampunk, celui d'Asreth. Ce qui n'aurait dû donner au mieux qu'une autre « guerre des six jours », se transforme en gigantesque partie d'échecs (ici appelés Lah) qui, rapidement, tourne à la défaveur de l'empire d'Asreth.

     Voilà un roman, plutôt ambitieux dans ses thématiques, qui souffre de plusieurs défauts rédhibitoires : on a déjà lu cent fois cette opposition magie/technologie et en mieux (Station des profondeurs et Jack Faust, de Michael Swanwick), l'écriture oscille entre le maniéré raté et le sec plutôt réussi mais, dans le cas présent, à côté de la plaque ; les personnages, dans leur grande majorité, n'ont aucune consistance (pas de passé, pas de famille, pas de motivations) ; faute de personnage attachant (et/ou fascinant) il n'y a aucun enjeu réel autre que celui de la bataille, qui n'est pas un enjeu car on ne se soucie à aucun moment de son issue. Tout ça fait très jeu vidéo novélisé par une Tanith Lee en petite forme.

     Par conséquent, l'ennui règne en maître de la première à la dernière page, et on a l'impression (sans doute fausse) que l'auteur a voulu transformer un projet de novelette en roman, rajoutant à la ligne narrative principale (la partie de Lah), des lignes narratives supplémentaires qui, une fois réduites à leur réelle importance/consistance, se révèlent aussi fines qu'un nappage de sucre glace.

     Pour couronner le tout, des dessins hideux et immatures enluminent l'objet.

     Rien d'inoubliable, rien de honteux (même si on doute que l'auteur ait vraiment fait de son mieux) ; par conséquent, on se permettra de « passer » et d'attendre le prochain.

Thomas DAY (site web)
Première parution : 1/7/2010
dans Bifrost 59
Mise en ligne le : 29/11/2012

retour en haut de page

Dans la nooSFere : 87305 livres, 112259 photos de couvertures, 83741 quatrièmes.
10815 critiques, 47167 intervenant·e·s, 1982 photographies, 3916 adaptations.
 
NooSFere est une encyclopédie et une base de données bibliographique.
Nous ne sommes ni libraire ni éditeur, nous ne vendons pas de livres et ne publions pas de textes. Trouver une librairie !
A propos de l'association  -   Vie privée et cookies/RGPD