Isaac ASIMOV Titre original : The Early Asimov or, Eleven Years of Trying, 1972 Première parution : États-Unis, New York : Doubleday, septembre 1972 (comprend les 4 volumes Denoël)ISFDB Cycle : Early Asimov vol. 4
La Terre, qui a sombré dans la misère la plus noire, est devenue une planète inférieure, objet du mépris raciste des Mondes Extérieurs, dont les habitants sont tous beaux, sains, équilibrés, les tares physiques et mentales étant impitoyablement traquées et éliminées. Mais à l'occasion d'un conflit sévère, notre planète va prouver à ses vainqueurs qu'ils auraient tort de persister à la considérer de haut, elle, la mère des mondes.
Présentées par le « maître » lui — même, cinq nouvelles de jeunesse appartenant au recueil américain Early Asimov dont Présence du Futur a entrepris la publication avec Dangereuse Callisto, Noël sur Ganymède et Chronominets.
L'auteur.
Né en U.R.S.S. en 1920, Isaac Asimov a émigré aux Etats — Unis avec sa famille en 1923. Professeur de biochimie, il a abandonné l'enseignement pour l'écriture en 1958. Auteur de 264 volumes (dont une majorité de vulgarisation scientifique) il a publié en 1938 sa première nouvelle de S.-F. et, en 1942, le premier des textes qui, réunis, devaient constituer le cycle des Fondations, classique de la S.-F. contemporaine.
1 - Cul-de-sac (Blind Alley, 1945), pages 9 à 46, nouvelle, trad. Ronald BLUNDEN 2 - Aucun rapport (No Connection, 1948), pages 47 à 74, nouvelle, trad. Ronald BLUNDEN 3 - Les Propriétés endochroniques de la thiotimoline resublimée (The Endochronic Properties of Resublimated Thiotimoline, 1948), pages 75 à 90, nouvelle, trad. Ronald BLUNDEN 4 - La Course de la reine rouge (The Red Queen's Race, 1949), pages 91 à 124, nouvelle, trad. Ronald BLUNDEN 5 - La Mère des mondes (Mother Earth, 1949), pages 125 à 181, nouvelle, trad. Ronald BLUNDEN
Voici enfin complète la traduction (bonne pour les deux derniers tomes, par Ronald Blunden, pleine de bourdes pour les deux premiers, par Jane Fillion) de The Early Asimov, recueil des nouvelles de jeunesse (1938 — 1950) jamais encore parues en volume (ce qui exclut les meilleures) mais toutes acceptées par des magazines (ce qui exclut les très mauvaises, perdues). Une seule, je crois, était connue en France, Sens secret (Fiction Spécial 21). Peu méritaient vraiment de l'être, à part peut-être celle qui donne son titre au deuxième volume, ainsi que Brimade (qui eût mieux été rendu par Bizulthage) et Auteur ! Auteur ! pour leur humour, Non définitif pour l'idée para-scientifique, et les deux dernières pour leur sens de l'Histoire (Toynbee et Gibbon sont passés par là !). Quel chemin parcouru depuis les personnages et le style puérils et conventionnels de Dans l'orbite du soleil ! quel progrès depuis les scènes plus ridicules que comiques de Homo Sol ! quelle maturation depuis les positions politiques généreuses (contre le colonialisme, le racisme, pour la libre pensée) mais simplistes de Une arme trop effroyable pour être utilisée ! L'histoire la plus intéressante, c'est... celle de l'auteur : celle de ses rapports avec le monde de l'édition telle qu'il la raconte dans les interchapitres, et celle de la formation de son écriture et de sa pensée telle qu'on peut la dégager d'une comparaison des nouvelles entre elles et avec les grandes œuvres (Les Robots et la trilogie des Fondationsnotamment), au cours de ces douze « années Campbell ». C'est au rédacteur en chef d'Astounding que le livre est dédié, et à juste titre, encore que Pohl aurait pu lui être associé : car sans leur aide et leurs conseils le plus grand science-fictionniste de l'âge d'or n'aurait pu s'épanouir. Si nous n'avons pas d'Asimov en France, c'est peut-être faute de vrais rédacteurs en chef.