Ça commence très mal avec
« La Nef des enfants » d'Hicham Charif, nouvelle de SF vieillote à côté de laquelle le plus infâme fond de tiroir d'
Isaac Asimov est un exercice de style réussi. Heureusement, suivent une BD sympa, « La Pension des monstres » (sorte d'hommage à
X-Files et au
Freaks de Tod Browning), et la meilleure nouvelle du numéro :
« Concentration », de Grégoire Hervier, où l'on suit la descente aux enfers, assez savoureuse, d'un apprenti écrivain. La seconde BD, très
Lanfeust dans l'esprit et le dessin, se laisse lire sans déplaisir. On peut ensuite sauter
« Balles d'argent » de Sébastien Hostaléry, un truc de loup-garou insignifiant, mal écrit, qui se veut à message et se révèle comme il se doit d'une finesse de CRS lourdement intoxiqué à la Kro.
« Cordes », de Santiago Eximeno (auteur déjà lu dans
Galaxies NS13), est une nouvelle assez fascinante qui relève très fortement le niveau, même si la fin ne surprend pas. La dernière BD, « La Vie en jeu », est quelconque (y'a pas de scénario), mais on sent qu'au niveau du dessin, l'auteur en a encore pas mal sous la semelle. Quant à la dernière nouvelle,
« Sensus », de Nicolas Balard, c'est ni plus ni moins qu'une bonne idée gâchée de bout en bout par une narration calamiteuse et un style dont on dira, sobrement, qu'il n'est pas abouti.
Quelques critiques, un article de Claude Ecken sur Milton Caniff et un article de Peggy Van Peteghem sur la bit-lit complètent ce numéro.