Aujourd’hui, 6 août 2074, le constat est consternant, l’expérience tourne court. La belle Bleue est désormais grise de pollution, de fumées, de guerres. Gaïa, autrefois si colorée, si fertile de vies, est empoisonnée dans toutes les profondeurs de ses chairs, de ses eaux, de ses airs... Gaïa devient irrémédiablement stérile.
Ses babines se relâchent, son regard s’assombrit, Anubis pleure Gaïa. Dans un dernier sursaut d’espoir, le dieu égyptien, conducteur des âmes dans le royaume de la mort, se concentre, dilate sa pupille et transperce l’atmosphère planétaire du regard. Il cherche, scrute, voit ce qu’il redoutait : les rapaces des grandes altitudes tombent comme des feuilles mortes...«
Anubis dépose donc le cœur de l'Humanité sur la balance du jugement dernier. Les dieux s'affrontent. L'Humanité vaut-elle le peine d'être sauvée ? Sur la Terre qui se meurt, Marie Madeleine, rentre en dissidence et se métamorphose. Dans une quête énigmatique à couper le souffle, elle exhorte les dieux à soutenir les hommes.
Un roman futuriste construit sur un axe humains-dieux en temps réel plutôt original. Le mode dystopique sur lequel sont construits les chapitres dont l’action se déroule sur Terre fait froid dans le dos tant il semble réaliste. Les références aux civilisations antiques et à leurs dieux permettent à l’auteur de dénoncer efficacement les dérives de la société moderne. Édifiant.