L'HARMATTAN
, coll. Logiques Sociales Dépôt légal : avril 2012 Première édition Recueil d'articles, 220 pages, catégorie / prix : 23 € ISBN : 978-2-296-96806-6 ❌
Quatrième de couverture
Au croisement de l'histoire du cinéma et de l'étude des pratiques culturelles, cet ouvrage interroge les genres cinématographiques en tant que phénomènes instables, socialement et localement construits. Prenant comme terrain d'observation le fantastique, les auteurs ont tenté de pénétrer le sens que donnent les individus à la sérialité dans le champ de l'auteurisme cinématographique en répertoriant les outils de jugement mobilisés pour mesurer la valeur des objets. Le rejet du genre fonctionne comme une forme singulière du raffinement esthétique offrant à observer une véritable distribution sociale des goûts. Ainsi, en dépit d'un corpus relativement important allant des films de Cocteau à ceux de Ozon, en passant par les œuvres de Cocteau, Tourneur, ou Rollin, la question de l'existence d'un « cinéma fantastique français » n'a jamais été tranchée par la critique savante de cinéma quand bien même des intellectuels comme Mac Orlan en proposaient dès les années vingt des définitions rigoureuses. D'abord identifié par les critiques français dans le cinéma expressionniste allemand, puis dans le cinéma d'épouvante anglais et aujourd'hui dans le cinéma horrifique américain, le genre fantastique au cinéma n'en finit pas de traîner une géographie mouvante semblant peu concerner une production française identifiée par les connaisseurs comme riche de près de quatre cents longs métrages. Cette instabilité définitionnelle permet dès lors d'enregistrer les registres de justification des communautés d'acteurs ayant tenté de conférer au genre fantastique une existence propre au sein du cinéma français. Cet ouvrage retrace les efforts qui furent menés par ces intermédiaires (spectateurs ordinaires, critiques, programmateurs, revues, festivals, etc.) pour la reconnaissance d'une catégorie d'observation considérée, jusqu'à une période récente, comme des plus improbables.
1 - Frédéric GIMELLO-MESPLOMB, Un « film fantastique français » ? Constructions sociales et logiques professionnelles, pages 9 à 22, introduction 2 - Philippe MET, Fantastique et horreur à la française : du (re)nouveau ?, pages 25 à 46, article 3 - Gilles MÉNÉGALDO, Cinéma fantastique : échanges critiques France / États-Unis, pages 47 à 65, article 4 - Nadia AL SALTI, Le Fantastique vu par la critique française de cinéma : aux sources de l'invention d'un genre, pages 67 à 86, article 5 - Claude FOREST, Le Cinéma fantastique français : faiblesse d'une production vs méfiance d'une demande, pages 87 à 100, article 6 - Jean-Marc MICCICHE, Avoriaz, Paris, Gérardmer : stratégies des festivals et légitimation du genre fantastique. Une analyse qualitative de la programmation, pages 101 à 129, article 7 - Michel ETCHEVERRY, La Science-fiction française. Un cas d'étude, pages 131 à 143, article 8 - Pierre Mac ORLAN, Le Fantastique, pages 147 à 152, article 9 - Charles PORNON, L'Écran merveilleux : le rêve et le fantastique dans le cinéma français (La Nef de Paris, 1959), pages 153 à 163, article 10 - René PRÉDAL, Le Fantastique à l'assaut du cinéma français, pages 165 à 172, article 11 - Jean-Pierre FONTANA, Court métrage et science-fiction en France au début des années 80, pages 173 à 183, article 12 - Christian BOSSÉNO, Un cinéma fantastique français ?, pages 185 à 190, article 13 - (non mentionné), Bibliographie, pages 191 à 196, bibliographie 14 - (non mentionné), Principaux films fantastiques français (longs métrages de la période sonore 1930-2010), pages 197 à 206, filmographie 15 - (non mentionné), Réalisateurs ayant tourné plus d'un film dans le genre fantastique, pages 207 à 207, index 16 - (non mentionné), Constitution du corpus filmique : méthodologie, pages 209 à 213, article 17 - (non mentionné), Les Contributeurs, pages 215 à 216, dictionnaire d'auteurs