BRAGELONNE
(Paris, France) Dépôt légal : août 2012, Achevé d'imprimer : juillet 2012 Première édition Roman, 432 pages, catégorie / prix : 17,20 € ISBN : 978-2-35294-592-5 Format : 15,3 x 23,8 cm✅
La guerre a anéanti les États-Unis. Sur les décombres, une nouvelle civilisation a éclos : le dernier refuge de la morale d'un temps révolu. Car l'avenir est terrifiant. Aux frontières du pays, des combats armés font rage, opposant le régime politique en place à des rebelles sanguinaires qui semblent résister àtout, même à la mort.
Nora a un destin tout tracé : épouser un membre de la haute société et collectionner les robes de bal. Faire honneur à la mémoire de son père, l'éminent docteur Dearly.
Rien, dans sa délicate éducation victorienne, ne l'a préparée à un violent kidnapping, ni à survivre dans le camp d'une faction rebelle. Et pourtant elle devra surmonter ses craintes et ses préjugés pour comprendre la nature du véritable danger qui menace les vivants... comme les morts !
Lia Habel a une vingtaine d'années et vit dans l'ouest de l'État de New York. Elle est fascinée par les monstres depuis sa plus tendre enfance — avec des geeks pour parents, il fallait s'y attendre ! Sa passion pour les zombies et tout ce qui se rapporte à l'époque victorienne ont fini par la pousser à écrire New Victoria. Avant de trouver un agent, Lia a dû enchaîner les petits boulots pour s'en sortir. Aujourd'hui, l'écriture est son activité principale.
Critiques
On ne devrait jamais s'engager à la légère... Quand j'ai choisi ce livre pour fin de critique dans Bifrost, je me suis laissé tenter par la très belle couverture steampunk signée Didier Graffet. Le titre, également, m'attirait : que pouvait donc bien être cette « New Victoria » ? Certes, l'auteure m'était inconnue, mais ça n'en fait pas un motif de méfiance ; j'aurais dû lire la quatrième de couverture...
Toutefois, une fois les premières pages parcourues, j'avais compris, et m'attendais au pire. Qu'on en juge : une jeune femme, Nora Dearly, qui a perdu son père, vit des relations conflictuelles avec sa tante, cette dernière ayant décidé de lui trouver un bon parti, dans un monde post-apocalyptique où la société a pris des allures néo-victoriennes. Des dirigeables croisent dans le ciel, et les artefacts steampunk côtoient des résidences souterraines où le ciel prend la forme d'écrans à cristaux liquides. Un jour, Nora se trouve confrontée à des zombies, et, de fil en aiguille, se voit propulsée au cœur d'une guerre...
Vous avez maintenant une petite idée du gloubiboulga que constitue ce livre qui, à trop vouloir mélanger les thèmes, devient une espèce de roman-pudding d'une lourdeur (plus de quatre cents pages serrées, tout de même) et d'une niaiserie incommensurables. Un petit coup d'œil à la quatrième de couverture m'a conforté dans cette impression : « Lia Habel a une vingtaine d'années, [...] elle est fascinée par les monstres depuis sa plus tendre enfance — avec des geeks pour parents. » Parents geeks, si jamais vos enfants veulent un jour embrasser le métier d'écrivain, détournez-les très vite vers des jobs plus à leur mesure, tels ingénieur informaticien ou brasseur de bière !
Finalement, le principal problème de ce livre, c'est son positionnement. Il s'agit là clairement d'un ouvrage pour jeunes adultes (mais alors très jeunes, et pas trop précoces non plus), ce que confirme une visite au site de l'auteure, intitulé « Zombies are Love » et où Lia Habel se décrit comme « author of young adult fiction ». Du coup, ce roman aurait davantage eu sa place chez Castelmore — label clairement estampillé jeunesse — que Bragelonne. Comment ? Qu'apprends-je ? Ce livre, comme d'autres auparavant, est sorti à la fois chez Castelmore et chez Bragelonne ? Alors là, j'avoue ne plus rien comprendre à la politique éditoriale de certains éditeurs. Je veux bien que certains livres puissent plaire à tous les publics (Gaiman, Connolly), mais cela ne saurait être le cas de New Victoria, romance niaise à l'eau de rose mâtinée de zombies qui, eux, ne sentent pas la rose !