1 - (non mentionné), Ouverture, pages 2 à 2, introduction 2 - Paolo BACIGALUPI, La Pompe six (Pump Six, 2008), pages 3 à 36, nouvelle, trad. Claire KREUTZBERGER 3 - Cédric FERRAND, Sur le bout de la langue, pages 37 à 49, nouvelle 4 - Richard BOWES, Si les anges livrent combat (If Angels Fight, 2008), pages 51 à 80, nouvelle, trad. Sébastien BONNET 5 - Geoff RYMAN, Ce que nous avons trouvé (What We Found, 2011), pages 81 à 108, nouvelle, trad. Martine LONCAN 6 - Nicolas LOZZI, Chroniques impressionnistes / 5, pages 109 à 115, chronique 7 - Colville PETIPONT, Nullepartjamais : l'imaginaire en question, pages 116 à 134, article 8 - Heather LINDSLEY, Introduction à La Cuisine joyeuse, édition spéciale 200ème anniversaire (Introduction to Joyous Cooking, 200th Anniversary Edition, 2010), pages 135 à 137, nouvelle, trad. Sandrine FAURE 9 - Sylvie DENIS, Le Je(u) de l'esprit, pages 138 à 140, nouvelle 10 - Peter Soyer BEAGLE, Comment ça marche finalement, tout ça (The Way It Works Out and All, 2011), pages 141 à 157, nouvelle, trad. Sonia QUÉMENER 11 - Benjamin ROSENBAUM, La Camarade grenouille (The Frog Comrade, 2010), pages 158 à 166, nouvelle, trad. Sébastien BONNET 12 - Timothée REY, Manhã De Carnaval (samba canção), pages 167 à 186, nouvelle 13 - Sara DOKE, Les Ailes contre le mur, pages 187 à 195, nouvelle 14 - Alexander IRVINE, Dents de dragon (Dragon's Teeth, 2009), pages 196 à 219, nouvelle, trad. Lise CAPITAN 15 - Ted KOSMATKA, L'Art de l'achimiste (The Art of Alchemy, 2008), pages 220 à 240, nouvelle, trad. Racquel JEMINT 16 - Michael ALEXANDER, Avancées en matière de chimiothérapie moderne (Advances in Modern Chemotherapy, 2010), pages 241 à 267, nouvelle, trad. Luc KENOUFI 17 - Jeffrey FORD, Les Annales d'Eelin-Ok (The Annals of Eelin-Ok, 2004), pages 268 à 282, nouvelle, trad. Laurent LAGET 18 - Nos (nouveaux) auteurs, pages 283 à 283, dictionnaire d'auteurs 19 - Colville PETIPONT & Timothée REY, Infra-Rouge & Ultra-Violette : Mais au fait comment est-ce que tout ça a commencé?, pages 284 à 303, bande dessinée
Critiques
Un numéro étrange que ce Fiction quinzième du nom : on y trouve de bonnes nouvelles, aucun doute là-dessus, mais ce n'est pas l'impression globale que la lecture laisse, peut-être parce qu'on y trouve aussi trop de textes mal traduits ou sans grand intérêt, ou encore trop américains, à l'instar de l'interminable « Si les anges livrent combat » de Richard Bowes, récit pourtant lauréat du World Fantasy Award qui agacera autant par le ton pontifiant/snob du paratexte que par un ensemble perclus de fautes diverses : de français, de traduction (« agony » en anglais ne se traduit pas forcément par « agonie » en français), d'orthographe.
Mais penchons-nous plutôt sur les choses les plus intéressantes...
« La Pompe Six » de Paolo Bacigalupi décrit une espèce de futur de l'effondrement global, les usines marchent toutes seules, produisent encore des trucs, mais tombent parfois en panne. L'homme en charge de la Pompe Six s'aperçoit que plus personne ne sait comment réparer cette dernière, et quand elle tombera définitivement en rade, toute une partie de l'eau ne sera plus traitée... C'est un futur bizarre, assez mou, presque spongieux, en un mot merdique. Le texte ne marque pas sur le moment, ou très peu, mais le venin qu'il distille reste durablement à l'esprit. C'est une autre forme de réussite.
« Comment ça marche finalement, tout ça » de Peter S. Beagle est une délicieuse nouvelle sur les exceptionnels talents de voyageur de l'auteur Avram Davidson. Original, touchant, vraiment très bon.
« L'Art de l'alchimie » de Ted Kosmatka est une vraie nouvelle de science-fiction (il n'y en a pas beaucoup à lire en ce moment), un thriller ultra-ramassé sur les nanotubes carbone et leurs applications concrètes. Personnellement, ma nouvelle préférée du numéro. (La rédaction de Fiction se trompe, cet auteur avait déjà été publié en France, dans le n°4 de la revue numérique Angle mort.)
« Les Annales d'Eelin-Ok » de Jeffrey Ford méritent aussi le détour : une très belle nouvelle sur les fées des châteaux de sable, magnifiquement écrite, inventive, très touchante. Avec pour tout arranger, une réflexion vertigineuse sur l'éphémère.