1 - Pierre GÉVART, Éditorial, pages 2 à 3, éditorial 2 - (non mentionné), Le Concours « réchauffement », pages 5 à 6, notes 3 - Pierre GÉVART, Questions à Virginie Raisson, pages 7 à 9, entretien 4 - Gulzar JOBY, J'atteindrai le pôle Nord, pages 10 à 33, nouvelle 5 - Michèle LAFRAMBOISE, Monarque des glaces, pages 34 à 45, nouvelle 6 - Julie CONSEIL, La Révolte des enfants du conseil, pages 46 à 69, nouvelle 7 - Claude ECKEN, Dernier convoi, pages 70 à 88, nouvelle 8 - Noé GAILLARD, Thul, le dernier, pages 89 à 94, nouvelle 9 - Raymond ISS, Oranges amères, pages 95 à 115, nouvelle 10 - Léo LALLOT, Pertes et profits, pages 116 à 129, nouvelle 11 - Jonathan PAGLIALUNGA, Éclipse, pages 130 à 140, nouvelle 12 - Laurent SALIPANTE, L'Attaque du convoi, pages 141 à 153, nouvelle 13 - Arvind MISHRA, Lettre de l'Inde (4), pages 156 à 159, courrier, trad. Jean-Michel CALVEZ 14 - Philippe ÉTHUIN, Le Coin du bouquineur, pages 160 à 164, chronique 15 - COLLECTIF, Notes de lecture, pages 165 à 181, critique(s) 16 - Alain DARTEVELLE, (S)trips, pages 182 à 189, critique(s)
Critiques
Le sommaire du GalaxiesNS 18 (dont la couverture tient du cauchemar 3D nauséeux et flou), est principalement occupé par les nouvelles lauréates de leur concours « Le réchauffement climatique », sommaire qui pose un problème assez intéressant car, dans leur très grande majorité, les textes sont pleins d'idées, mais dénués de dramaturgie, de progression narrative, d'enjeux émotionnels. Ils ne racontent rien ou presque, et dressent plutôt d'hypothétiques états des lieux de la Terre à venir, au temps du réchauffement global. Pour certains la gamelle est douloureuse, comme Claude Ecken, qui nous livre un interminable monologue, didactique en diable et qui semble oublier que même si ses idées sont bonnes, il n'écrit pas un article mais une fiction. Jonathan Paglialunga ne fait guère mieux, tout en s'essayant à la hard SF, ce qui mérite sans doute quelque encouragement. Julie Conseil, elle, tente de raconter une vraie histoire, avec des post-humains de couleur noire (vraiment noirs) et quelques trouvailles sympas, mais sa vision de l'armée française, ridicule, plombe un récit déjà longuet. Au final, c'est Gulzar Joby et Raymond Iss qui s'en tirent le mieux. Le premier, avec un road trip Algérie-Pôle Nord assez étonnant (mais construit à la va comme je te pousse, trop long) ; le second, avec une petite plongée dans la vie de travailleurs maliens venus en soucoupe volante récolter les oranges du Périgord. Si le texte de Iss est le plus mené de la sélection, et de loin, c'est aussi le plus politique cul-cul la praline (visiblement, avec le réchauffement climatique, on ne peut pas tout avoir...). Le dernier texte de la sélection est plus ou moins un Mad Max sur la RN7 (remplacez l'essence par l'eau désalinisée de la Méditerranée), pas désagréable, mais sans surprise aucune. Par pure charité bouddhique, je ne ferai aucun commentaire sur les textes de Léo Lallot, un débutant, et Noé Gaillard, un éternel débutant. Et il est aussi permis de ne pas apprécier la réédition dans Galaxies d'un texte, assez moyen, signé Michèle Laframboise et lu récemment dans Solaris...
La revue se clôt sur ses rubriques habituelles, trente pages de chroniques livres & BD, plus un petit passage en Inde (un article sur la SF à Bollywood, dont la traduction n'évoque la langue française que de très loin).
Thomas DAY Première parution : 1/10/2012 dans Bifrost 68 Mise en ligne le : 23/7/2017