J'AI LU
(Paris, France), coll. Semi-Poche Dépôt légal : février 2013, Achevé d'imprimer : 27 février 2013 Première édition Roman, 704 pages, catégorie / prix : 16 € ISBN : 978-2-290-06101-5 Format : 12,9 x 19,0 cm✅ Genre : Fantasy
Couverture à rabats. Sous le rabat de la première de couverture, on trouve une cartes en couleurs sans titre.
Irmine et Helbrand, deux frères assassins descendant d'un ancien peuple guerrier, vivent dans les ombres de la plus grande cité du royaume de Palerkan. Alors qu'ils se croient à l'abri des persécutions dont ont souffert leurs ancêtres, leur passé sanglant les rattrape, sous les traits d'un borgne qui semble nourrir pour eux de sombres projets. Et tandis que la guerre menace d'embraser le monde, que les puissants tissent de noires alliances, ils vont devoir choisir un camp. Leur martyre ne fait que commencer...
1 - (non mentionné), Alerssen, pages 697 à 697, carte
Critiques
Irmine et Helbrand sont deux assassins d’élite aux tarifs en rapport avec leurs talents surhumains. Survivants pour ainsi dire uniques des Arserkers, une race de guerriers surpuissants massacrés un siècle plus tôt par le roi unificateur du pays, ils doivent à leurs ancêtres leurs capacités hors du commun, de même que leurs yeux dorés, signes distinctifs entre tous. L’unique continent du monde, unifié depuis seulement un siècle, est en proie à une profonde dissension qui éclate en guerre civile malgré les manipulations machiavéliques et particulièrement abjectes du roi, pour qui la sauvegarde de l’héritage de son grand-père justifie les actions les plus viles. C’est au milieu de ce chaos naissant, à la faveur de la politique byzantine du royaume, que les deux frères se trouvent plongés dans le vaste complot fomenté sept ans plus tôt de manière surnaturelle et quasi divine par un mystérieux Arserker borgne…
Si le monde de Martyrs s’avère ne pas manquer de consistance, une profondeur magistralement servie par les illustrations et la superbe carte fournie, il n’en dégage pas moins, comme l’intrigue elle-même, un indicible ennui qui provoque, de façon assez insidieuse, un ralentissement du rythme de lecture, voire l’abandon du livre pur et simple.
Les clichés du genre succèdent aux événements peu crédibles, voire ridicules, ce qui nuit clairement à l’immersion du lecteur dans ce qui aurait pu être une belle fresque de fantasy épique.
Martyrs est néanmoins bien meilleur que le très brouillon Druide du même auteur (et même éditeur, en poche), mais ce dernier semble ignorer que l’écriture de romans est un art à part entière, manifestement fort différent de l’écriture de scénarios de BDs ou de films. Faire de belles cartes, agrémenter son roman de superbes illustrations, avoir de bonnes idées ne suffisent pas à faire un récit intéressant, loin s’en faut. Peut-être que, à l’instar du scénariste de Walking Dead, Oliver Peru devrait-il confier la rédaction de ses romans à un écrivain plus roué, et se contenter d’apporter les idées et l’intrigue ?