2e tome d'une trilogie en crescendo.

     Christopher Snow souffre d'une maladie génétique tout à fait particulière : ses cellules se détériorent dès qu'elles sont en contact avec la lumière. Il est donc condamné à vivre la nuit, cultivant sa différence au travers d'un cercle d'amis qui va du surfeur génial à l'animatrice de radio enamourée. Dans Jusqu'au bout de la nuit, Dean Koontz revient pour la seconde fois sur le personnage de Christopher Snow. Romans allégoriques sur ce que peut cacher de plus vil une Amérique aux apparences toujours policées, la série des Christopher Snow (elle comptera, logiquement trois volumes...) avait démarré sur un mode presque intimiste avec Ne crains rien, une mise en jambe lors de laquelle Koontz s'était contenté de placer ses pions. Des parents de Christopher qui ont tout deux disparus mystérieusement aux activités d'une base militaire située à quelques pas de la maison de notre héros, en passant par les hordes de singes qui hantent les nuits de la petite communauté de Moonlight Bay, une série d'éléments s'emmêlaient pour finalement tisser un suspense assez classique. Avec ce deuxième roman, Koontz se laisse aller et sous prétexte de nous expliquer ce que faisaient les militaires terrés dans leur base fatalement secrète, il revisite certains des grands thèmes de la SF classique : voyage dans le temps, dimensions parallèles, créatures mystérieuses et tutti quanti. Auteur confirmé, Koontz élargi donc la trame du premier roman (selon la bonne vieille formule du « toujours plus fort » en somme...) mais en garde assez sous le pied pour exciter la curiosité du lecteur affamé par tant de mystère. Le troisième volume (qui selon son auteur sera de proportion épique !) est donc attendu avec impatience, d'autant que cela faisait un certain temps que la terreur ne nous avait pas offert un trio de personnages comme Christopher Snow et ses deux amis explorateurs de l'invisible. Bref allez-y les yeux fermés, c'est du tout bon Koontz.