Lorrain, au lieu d'incarner le Valmont de la littérature, a fait figure du ridicule qui s'évertue à singer le débauché maudit. Sa mort prématurée en 1906 – il avait 51 ans – ne l'a pas fait prendre au sérieux ; il n'empêche qu'on l'a voué, pour de vrai, aux Enfers. Son nom déshonore les anthologies, les histoires littéraires.
« Histoires de masques » est un recueil d'histoires de luxure, d'instantanés de terreur et de contes fantastiques qu'aurait dû illustrer James Ensor ; ce sont des tableaux et ses eaux-fortes qu'on évoque sans cesse.
Ces contes fantastiques sont des cauchemars de l'éther, des hallucinations terrifiantes et vraies. Une fois de plus se vérifie que le fantastique, c'est l'homme dans sa vérité, le « cœur mis à nu ». Si Jean Lorrain remonte des Enfers, il le devra à ces « Histoires de masques ».
Marcel Schneider, La littérature fantastique en France
1 - Chez l'une d'elles, nouvelle 2 - Le Coup de grâce, nouvelle 3 - La Dame aux portraits, nouvelle 4 - Heures de villes d'eaux, nouvelle 5 - Histoire de la bonne Gudule, nouvelle 6 - L'Homme au bracelet, nouvelle 7 - L'Homme au complet mauve, nouvelle 8 - L'Homme des berges, nouvelle 9 - L'Impossible alibi, nouvelle 10 - Janine, nouvelle 11 - Lanterne magique, article 12 - Madame Gorgibus, nouvelle 13 - La Marchande d'oublies, nouvelle 14 - Le Masque, nouvelle 15 - Monsieur d'Ajurincourt, nouvelle 16 - La Pompe-funèbre, nouvelle 17 - Récit de l'étudiant, nouvelle 18 - La Reine Maritorne, nouvelle 19 - Trio de masques, nouvelle 20 - Les Trous du masque, nouvelle 21 - Un crime inconnu, nouvelle 22 - L'Un d'eux, nouvelle 23 - Une âme, nouvelle 24 - Une femme, nouvelle 25 - Veillée d'ombres, nouvelle