Quatrième de couverture
Sagaï, le faiseur de pluie, retrouve la Terre après six sièclesde voyage. Mais c’est à présent un monde désertique, où les pluies sont quasi inexistantes. Le cardinal Alvin Aaleigh revient d’un autre voyage d’évangélisation des mondes lointains, de six cents ans également, et débarque en compagnie d’un prêtre extraterrestre sur une Terre désormais acquise à l’islam, où le Pape est devenu « Al Abbas ». Tous les deux ont bien des choses en commun, mais aussi bien des points de divergence. Aussi est-ce à la fois en alliés et en adversaires qu’ils tenteront de lancer une croisade. Cependant, la partie qui s’engage a plus de deux joueurs... et le véritable enjeu n’est peut-être pas uniquement religieux. Critiques des autres éditions ou de la série Edition EONS, Futurs (2005) Deux voyageurs âgés de six siècles rentrent sur Terre, chacun de son côté. L'un, le cardinal Alvin Aaleigh, est accompagné d'un extraterrestre dont la religion, l'église, rappellent furieusement le christianisme. L'autre, Sagaï, souffre d'étranges trous de mémoire et de flashes de souvenirs qui le torturent. La Terre sur laquelle ils arrivent a bien changé en six cents ans : l'Islam y est la religion dominante et l'on pense que cela a peut-être un rapport avec sa désertification quasi-totale. Pierre Gévart ose, avec La Décroisade, aborder des sujets « politiquement incorrects » comme les rivalités entre les religions. Il le fait avec un mélange d'enthousiasme et d'humour qui donne un roman captivant, dont le seul défaut est le grand nombre d'ellipses. Les lecteurs peu au fait des rites de l'église catholique, apostolique et romaine risquent d'éprouver quelque difficulté à suivre cette Décroisade et ce serait dommage, car l'intrigue est intéressante et les personnages attachants. Toutefois, l'histoire se suffit à elle-même. De plus, des allusions amusantes glissées ça et là — comme les noms de certains personnages secondaires, Marion Bradley ou Elijah Bailey, par exemple — contribuent à faire de ce livre un bon divertissement pour tous. Les lecteurs férus d'histoire des religions et/ou de politique internationale y verront en outre une analyse assez pertinente de la société actuelle. Une nouvelle de Guillaume Suzanne, Le Livre ultime, prix Infini 2004, vient conclure l'ouvrage avec à-propos : les deux auteurs se répondent d'une façon tout à fait étonnante. N'en disons pas plus de peur d'en dévoiler trop. Lucie CHENU Première parution : 1/6/2005 nooSFere
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