Quatrième de couverture
« Ferrovia file ventre à terre, suce ses rails et travées, inscrit sa trajectoire au cœur d’un paysage qui m’indiffère, installé que je suis à ma place attitrée, où méditer sur le cours de ma vie. Toutefois je disjoncte et mes idées s’égarent si bien que, durant une fraction de seconde, notre convoi s’confond pour moi avec l’image d’un fauve quand il s’élance, corps tendu dans les airs pour crever d’sa gueule écumante le cercle enflammé que présente une dompteuse, ou bien le sexe béant d’ma Regina chérie. » Un train chargé de ce qui reste d’une piteuse humanité. Un spectre qui, deus in machina, y multiplie des meurtres annoncés à la presse... Ce fantôme sévira-t-il en toute impunité ? Ce serait sans compter sur le journaliste Zéphyrin Lux, qui se promet de lui faire rendre gorge. Alain Dartevelle pratique allègrement une littérature polyphonique, où le mélange des genres entend refléter la variété de la vie. Roman verbal, fiévreux et facétieux, La Chasse au spectre multiplie les clins d’œil au bric-à-brac fantastique : pour masquer un profond désarroi ?
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