Qaund la folie le guette, Gérard de Nerval s'écrie : « Ici commence pour moi ce que j'appellerais l'épanchement du songe dans la vie réelle. » A qui songe-t-il ? A une jeune fille, Adrienne, qu'il aima, adolescent, à Mortefontaine. Elle réapparaît sans cesse sous les traits d'une autre, Jenny Colon, l'actrice, une archiduchesse viennoise en qui le poète croit reconnaître Pandora, l'héroïne grecque responsable du malheur des hommes. Errant dans Paris, il ferme les yeux et revit son voyage en Orient. Chaque homme a un double, dit une légende allemande, et lorsqu'il le voit la mort est proche. Mais quel éblouissement avant qu'elle ne l'emporte ! L'âme délivrée du poète entrevoit « des magnificences inouïes ». Ses rêves éveillés ont changé la réalité. La nuit de sa mort fut « noire et blanche ».
1 - Jean GIRAUDOUX, Introduction, pages VII à XX, introduction 2 - Fragments d'Aurélia, pages 99 à 114, nouvelle 3 - Lettres à Jenny Colon, pages 115 à 153, nouvelle 4 - La Pandora, pages 155 à 173, nouvelle 5 - Les Chimères, pages 175 à 188, nouvelle 6 - Autres Chimères, pages 189 à 199, nouvelle 7 - Béatrice DIDIER, Commentaires, pages 201 à 255, notes 8 - Béatrice DIDIER, Notes et éclaircissements, pages 257 à 262, notes 9 - Béatrice DIDIER, Notice bio-bibliographique, pages 263 à 266, nouvelle