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Prime Time

Jay MARTEL

Titre original : Channel Blue, 2013   ISFDB
Traduction de Paul Simon BOUFFARTIGUE

SUPER 8  n° (11)
Date de parution : 12 mars 2015
Dépôt légal : mars 2015
Première édition
Roman, 480 pages, catégorie / prix : 19 €
ISBN : 978-2-37056-022-3
Format : 14,0 x 20,0 cm

Existe aussi en numérique (ISBN : 978-2-37056-037-7)


Quatrième de couverture
     Laissez tomber les blurbs : contentez-vous de lire ce roman hilarant.
     Michael Moore
 
     Souriez, vous êtes filmés !
 
     Perry Bunt aurait voulu réussir à Hollywood ; il a même failli le faire, autrefois. Proche de la quarantaine, un peu chauve, un rien bedonnant, il enseigne désormais l’art du scénario à de jeunes étudiants spectaculairement agaçants. Mais il y a Amanda. La si ravissante, si inaccessible Amanda Mundo. Un jour, n’y tenant plus, Perry décide de lui rendre une visite surprise à son soi-disant travail. Soudain, il comprend pourquoi sa beauté lui semblait légèrement « inhumaine ».
     Bienvenue chez Galaxy Entertainment ! Vous ne le saviez évidemment pas, mais la Terre est depuis longtemps le théâtre de l’un des programmes de télé-réalité les plus populaires de la galaxie. Partout dans le cosmos, on se régale des mésaventures des terriens, ces êtres primitifs et arrogants qui, à force de guerres, de pollution et de décisions irrationnelles s’approchent chaque année un peu plus de l’autodestruction.
     Sauf que les spectateurs commencent à se lasser. L’audience est en berne, ces derniers temps. A tel point que les producteurs ont décidé d’arrêter les frais. Désireux de finir en beauté, ils nous ont concocté un dernier épisode de folie : la fin du monde, rien de moins. Et c’est pour dans trois semaines. Ta-da !
 
     Dès lors, les données du problème sont claires : un homme, un seul, peut encore remonter l’audience et sauver la planète. Cet homme s’appelle Perry Bunt.
 
     On est mal barré.
 
     Enfoncez The Truman Show et Le Guide du routard galactique dans un mixer, appuyez sur « puissance maximale », et vous obtiendrez Prime Time – un tourbillon de folle inventivité qui n’épargne rien ni personne.
 
     Jay Martel vit à Los Angeles. Il est scénariste, dramaturge et journaliste. Prime Time est son premier roman.
Critiques

            You can run on for a long time, run on for a long time

            Run on for a long time, sooner or later God’ll cut you down

            Sooner or later God’ll cut you down

            (auteur inconnu – notamment repris par Johnny Cash)

            Le thème de Dieu se lassant de la planète Terre ne date pas d’hier : de l’Apocalypse de Jeanle Presbytre (86-96) au Rapport Gabriel de Jean d’Ormesson (1999), les exercices de style n’ont pas manqué au fil des âges. Mais voilà : tous les littérateurs qui se sont penchés sur le sujet ont eu tort, quelle que soit leur thèse. La sinistre vérité est que la Terre, cette planète remplie de guignols frappadingues, agressifs et globalement suicidaires, sert de cadre à un show continu de téléréalité qui a jusqu’à maintenant remporté un immense succès dans toute la galaxie. Jusqu’à maintenant, donc. L’audience dégringole tellement vite que Desmond Icarus E. Upsilon, le grand patron de la firme Galaxy Entertainment, propriétaire de la chaine, annonce par note de service « que l’heure est venue de supprimer la Terre ». Il s’agit donc d’organiser un final prestigieux et mémorable pour clore ce show qui a fait son temps. Cette décision ne fait pas l’unanimité au sein de la firme : la productrice Amanda Mundo ne peut se résoudre à laisser partir la planète bleue en fumée et va tenter d’obtenir l’aide d’un terricule (comprenez « Terrien ») dont elle suit avidement les cours d’écriture : Perry Bunt, un scénariste raté et obsédé sexuel. Autant dire que la partie est loin d’être gagnée.

            So remember, when you’re feeling very small and insecure

            How amazingly unlikely is your birth

            And pray that there’s intelligent life some-where up in space

            ‘Cause there’s bugger all down here on Earth

            (Du Prez/Idle)

            Scénariste sur plusieurs séries américaines peu connues en France et collaborateur régulier de Michael Moore, Jay Martel signe un très drôle premier roman dont les influences vont de Fredric Brown à Robert Sheckley en passant par Rudy Rucker. Sa puissance satyrique n’épargne personne et les surprenantes finesses disséminées au gré des pages évitent au texte de sombrer dans un style trop potache qui aurait tout gâché. Merci donc aux éditions Super 8 pour ce Prime Time très divertissant : qu’elles ne se privent pas de nous sortir d’autres volumes du même acabit.

Grégory DRAKE
Première parution : 1/7/2015 dans Bifrost 79
Mise en ligne le : 5/12/2022

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