En ce jour du 24 mars 2014, les cloches semblaient marteler à nouveau le Chant que Lorca avait réservé à Sanchez Mejías. Sinon qu’il n’était pas cinq heures du soir mais midi, tout juste midi. Jean-François Mattéi s’en était allé rejoindre cette étoile qu’il a évoquée tout au long de son œuvre.
Il y avait deux façons de répondre à la mort de l’ami, soit s’abîmer dans la détresse imposée par la soudaine et irrémédiable perte, soit donner un grand coup de pied au malheur, pour reprendre l’expression de D.H. Lawrence qu’aimait citer Albert Camus.
Nous avons donc sollicité les compagnons de longue date, mais aussi des intellectuels, des philosophes, des universitaires avec qui Jean-François Mattéi avait travaillé et qui, à ces occasions, avaient noué de vraies relations d’amitié.
C’est ce travail qui est regroupé dans ce livre d’hommage.