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42. L'appel de la SF

ANTHOLOGIE

Textes réunis par Jeanne-A DEBATS


Illustration de Olivier COTTE
Illustrations intérieures de Olivier COTTE

PARCHEMINS & TRAVERSES (Nice, France), coll. Les Anthologies des réalités imaginaires n° (10)
Dépôt légal : novembre 2015
Première édition
Anthologie, 306 pages, catégorie / prix : 17 €
ISBN : 978-2-95246-931-9
Format : 14,0 x 21,5 cm
Genre : Imaginaire



Ressources externes sur cette œuvre : quarante-deux.org
Ressources externes sur cette édition de l'œuvre : quarante-deux.org

Quatrième de couverture
     Qu’est-ce que la Science-fiction ?
 
     De la déception de la jeune mathématicienne géniale à la main qui voulait rester pianiste, du transhumain tentant d’échapper à sa propre création aux deux enfants qui rêvaient de suivre la flotte des étoiles, du Pharaon cosmique confronté à ses dieux aux passagers clandestins coincés dans la soute mortelle du vaisseau spatial, des malades de l’iPhone au serial killer galactique apprenant à jouer aux dames, des œufs de lézards à gros seins à l’accouchement de la sirène, de la convention de SF aux kims que nous sommes, de la nature de l’homme au brouillon de la création ou à l’amour et l’ombre, autant de questions pour une seule réponse :
 
42 !
Sommaire
Afficher les différentes éditions des textes
1 - Gérard KLEIN, Fiat Lux, pages 7 à 11, préface
2 - Xavier MAUMÉJEAN, Un bar à vins à Palmyre, pages 13 à 17, préface
3 - Sylvie DENIS, Sans but ni fin, pages 20 à 49, nouvelle
4 - Nicolas BARRET, Imago, pages 52 à 67, nouvelle
5 - Anthony BOULANGER, Le Dernier Ptolémée, pages 70 à 77, nouvelle
6 - Sylvie LAINÉ, Mélomania, pages 80 à 82, nouvelle
7 - Michel FÉRET, Strange Days, pages 86 à 105, nouvelle
8 - Sylvain CHAMBON, Cul de sac, pages 110 à 131, nouvelle
9 - Olivier COTTE, Prise en passant, pages 134 à 151, nouvelle
10 - Anne LARUE, Kims que nous sommes, pages 154 à 175, nouvelle
11 - Simon BRÉAN, Premier des citoyens, pages 178 à 207, nouvelle
12 - Matthieu WALRAET, Le Guide du routard de la complexité, pages 210 à 212, nouvelle
13 - Timothée REY, Clandos, pages 216 à 239, nouvelle
14 - Nathael HANSEN, Oméga, pages 242 à 244, nouvelle
15 - Magali COUZIGOU, Nature humaine, pages 248 à 271, nouvelle
16 - Bertrand BONNET, Les Trente-douzièmes Réactionnariales, pages 274 à 281, nouvelle
17 - Olivier GECHTER, La Famine, pages 284 à 295, nouvelle
18 - Jeanne-A DEBATS, Du comportement des lézards à gros seins dans un espace à n dimensions, pages 291 à 301, postface
Critiques

                Il serait tentant de saluer ce recueil pour son caractère méritant : son aspect professionnel, ses auteurs parfois peu connus, son souci du détail (présentations des textes, illustrations intérieures, couverture faussement pulp). Ce serait condescendant.

                Deux préfaciers ouvrent le ban. Gérard Klein déplore la désaffection du grand public pour la nouvelle et la SF, mais loue les efforts de divers éditeurs, dont un que la modestie interdit de citer ici ; Xavier Mauméjean présente les textes avec l’acuité et la culture qu’on lui connaît. En postface, Jeanne A. Debats décrit la genèse du projet et tente, geste vain donc élégant, de définir la science-fiction.

                Le plat de résistance, ce sont quinze nouvelles. Sylvie Denis met en scène dans « Sans but ni fin », un des meilleurs textes, deux jeunes que tout devrait opposer, mais que réunit le projet de se joindre à un convoi stellaire. Anthony Boulanger propose une uchronie mystique et glaçante, « Le dernier Ptolémée », où Pharaon enquête sur la venue des dieux au sein de l’équipage d’un vaisseau spatial happé par une anomalie. Sylvie Lainé offre « Melomania », clin d’œil à Maurice Renard. Michel Ferret joue les gonzos avec « Strange Days », dont la bande-son paraît sortie de ma discothèque mais dont l’imagerie décalée (les lézards à gros seins promis en quatrième de couverture) lui appartient. Sylvain Chambon, dans « Cul de sac », suit deux lignes narratives pour une parabole sur l’éthique du biohacking dans un futur où la misère n’est qu’un souvenir grâce à l’arrivée d’un alien en Tanzanie. Illustrateur de l’ouvrage, Olivier Cotte se tire non sans brio de l’exercice périlleux qu’est la SF humoristique, tendance Fredric Brown, avec « Prise en passant », traque au serial-killer E.T. dans Paris. Simon Bréan, qui s’est taillé une réputation d’essayiste, frappe un grand coup comme nouvelliste : l’ambitieux « Premier des citoyens » remet le cyberpunk à jour – enquête policière, dépaysement intérieur – avec ses réseaux sociaux engendrant des Pulsions. Timothée Rey se signale par la forme et la qualité de « Clandos », sa pièce de théâtre haletante, de l’anti-Banks aux sinistres accents d’actualité. Magali Couzigou retient l’attention avec « Nature humaine », portrait désabusé d’une activiste sûre de son bon droit face à la thérapie génique. Olivier Gechter conclut sur « La famine », une vision cynique de notre obsession pour l’hyper-connexion.

                J’oublie dans cette énumération des textes brefs qui m’ont moins parlé, mais je n’ai rien lu de scandaleux. Modernes, soignés, les récits montrent une louable diversité d’inspirations et déjouent le reproche souvent adressé à la SF française d’être peu portée sur la science : l’influence de la biologie, notamment, enrichit le sommaire. 42 est au final une très belle anthologie dont la modestie – éditeur peu diffusé, textes non rémunérés – souligne la réussite.

Pierre-Paul DURASTANTI (lui écrire)
Première parution : 1/1/2016 dans Bifrost 81
Mise en ligne le : 25/10/2020

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