Le diable à quatre, c'est l'histoire de quatre jeunes gens qui en assassinent un cinquième. Pour cela, ils organisent une mise en scène démoniaque : une séance au cours de laquelle ils font semblant d'appeler un démon. Malheureusement, si le meurtre réussit, la mise en scène est plus vraie que nature et un pacte réel est lié avec le lieutenant de Lucifer, Lucifuge Rofocale. Et sept ans plus tard, l'assassiné reparaît, cadavre ambulant, et commence à accomplir sa vengeance...
La construction de ce livre qui alterne scènes présentes et passées est plaisante. Elle offre un équilibre qui rend l'intrigue agréable, glissant les souvenirs des personnages dans la progression meurtrière du cadavre. A aucun moment, on ne s'ennuie.
Bien sûr, ça n'est pas du Lovecraft. Ça n'en a ni la noirceur, ni l'abominable pesanteur. Mais Michel Pagel n'a pas voulu faire du Lovecraft. Il s'est amusé. Son roman a des allures de parodie. Oh, une parodie assez légère qui permet au lecteur une double lecture : le roman d'horreur pur et le roman à peine satyrique, à la fois hommage et gag.
Un livre sans prétention qui offre un bon moment et une avalanche de clichés teintés d'humour.