CRITIC
(Rennes, France), coll. Fantasy Date de parution : 20 novembre 2020 Dépôt légal : novembre 2020 Première édition Roman, 976 pages, catégorie / prix : 25 € ISBN : 978-2-37579-118-9 Format : 13,0 x 19,9 cm✅ Genre : Fantasy
Quatrième de couverture
« Je suis pucelle, Héraut, Messagère, Mère des miséreux. Guerrière invincible et Rédemptrice. Je suis une statue comme les effigies de Linnaÿs, et nul ne sait ce qu'il y a sous la pierre. »
La guerre entre les dieux sauvages fait rage. La forteresse de Rhovelle, Loered, est isolée ; Mériane, la Messagère du ciel, l'espoir du peuple, dispose d'une armée qu'elle ne peut déployer. Ganner fait route librement vers Ker Vasthrion, où gît un pouvoir qui offrira à Aska la domination totale. Wer est en train de perdre, et dans les hautes sphères du pouvoir, les hommes se raccrochent à l'espoir insensé que la vertu les sauvera.
L'union des provinces et l'ultime résistance contre l'envahisseur démoniaque doivent venir d'un symbole fort. Face à la main-mise du clergé sur le pouvoir, il faut un nouveau roi à la Rhovelle. Parallèlement, l'étau se resserre autour de Mériane : quitte à tout perdre, l'Église de Wer ne saurait accepter qu'une femme la sauve. Trahie par ses alliés, rongée par l'usage prolongé de son armure de l'Ancien Temps, la Messagère du ciel se voit glisser inexorablement dans les ténèbres. Mais au fond de l'abysse l'attend la clé pour mettre un terme définitif à la guerre.
La vraie nature de Dieu.
Lionel Davoust est né en 1978 et habite en Bretagne. Ancien ingénieur halieute, il se consacre maintenant à sa première passion : la littérature.
Avec Les Dieux sauvages, il signe une saga de fantasy épique ambitieuse et foisonnante, dans la lignée des œuvres de George R.R. Martin ou Brandon Sanderson.
Prix Elbakin.net 2017
du meilleur roman de fantasy français
pour LES DIEUX SAUVAGES 1
Critiques
Si vous n’avez pas lu les trois précédents tomes de la série, vous parcourez ces lignes à vos risques et périls. Quatrième volume des « Dieux Sauvages », L’Héritage de l’Empire poursuit la fresque épique revisitant l’histoire de Jeanne d’Arc dans l’univers d’Évanégyre.
La forteresse de Loered a résisté. Isolé, presque entièrement détruit, le verrou du fleuve a permis de protéger la Rhovelle. Mériane, sanglée dans Invincible, une armure volée à l’ennemi et convertie au service de Wer, a tenu sa promesse. Ganner, le Prophète d’Aska, décide de marcher vers Ker Vasthrion, la capitale perchée sur une falaise. Il sait pouvoir y trouver, dans les entrailles oubliées de tous, le moyen de vaincre définitivement Wer. Erwel de Rhovelle, nouveau Roi, tente toujours d’unir les provinces pour lutter contre l’armée d’Aska tout en déjouant un clergé bien décidé, entre deux intrigues pour conserver la mainmise sur le trône, à se débarrasser de Mériane, Héraut bien trop encombrant car née femme. Le calvaire de cette dernière ne cesse d’empirer. L’usage d’Invincible, qui se nourrit de sa force, conjugué à une guerre interminable dont l’issue semble plus que douteuse l’épuise physiquement et mentalement. Mériane dispose de bien peu d’alliés, d’autant que Wer lui demande une foi absolue tout en se jouant d’elle. Au fil du roman elle perd certains de ses plus fidèles amis parfois par la grâce d’un dieu traître. Les dialogues entre Wer et Aska se font à nouveau plus présents dans le roman. Frères ennemis pour lesquels l’humanité n’est rien, leur nature se dévoile peu à peu. De même Lionel Davoust dévoile un peu plus la technologie à l’œuvre, héritage de l’empire d’Asrethia, perçue comme de la magie, et à quel point les factions en présence ont perdu la capacité de la comprendre et de l’utiliser.
L’Héritage de l’Empire apporte son lot de révélations, pour certaines inattendues, pour d’autres prévisibles. Lionel Davoust parsème son récit d’indices à destination des lecteurs dont certains débouchent sur de fausses pistes – bien joué ! Ce quatrième tome est placé sous le signe de la cohérence tant dans le développement de l’histoire que dans l’évolution et les motivations des personnages. La maîtrise de la narration à multiples points de vue répond aussi à la logique interne de l’univers qui n’est jamais prise en défaut. Même si dans le premier tiers du roman il peut paraître indolent, le rythme évolue crescendo vers un final épique à souhait, effets spéciaux compris. Les scènes de bataille sont toujours aussi détaillées et précises.
« Les Dieux Sauvages », saga de fantasy francophone des plus ambitieuses, trouvera sa résolution dans La Succession des Âges dont la parution est prévue au printemps 2022. Il reste à espérer que ce tome conclusif soit à la hauteur des précédents et qu’il termine en beauté une série qui jusqu’ici n’a pas déçu.