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L'Ordre du Labyrinthe

Lisa GOLDSTEIN

Titre original : Walking the Labyrinth, 1996
Première parution : New York, USA : Tor, juin 1996
Traduction de Patrick MARCEL
Illustration de Melchior ASCARIDE

LES MOUTONS ÉLECTRIQUES , coll. La Bibliothèque voltaïque
Dépôt légal : janvier 2018
Première édition
Roman, 256 pages, catégorie / prix : 19,90 €
ISBN : 978-2-36183-428-9
Format : 17,0 x 21,0 cm
Genre : Fantasy



Ressources externes sur cette œuvre : quarante-deux.org
Ressources externes sur cette édition de l'œuvre : quarante-deux.org

Quatrième de couverture

Étudiant l'histoire de sa famille pendant qu'elle travaille comme intérimaire à San Francisco, Molly Travers découvre qu'elle est la descendante de magiciens de cabaret qui faisaient de la véritable magie au dix-neuvième siècle, en compagnie d'un groupe d'occultistes nommé l'Ordre du Labyrinthe.

Élevée par une grande-tante après que ses parents soient morts dans un accident de voiture, Molly apprend par le détective privé John Stow qu'elle possède une famille dont elle ne savait rien. Leur enquête va dévoiler les sombres mystères d'une société occulte.

Histoire de famille et histoire secrète s'avèrent tissées étroitement ensemble.

Après Sombres cités souterraines et Amaz, l'Américaine Lisa Goldstein, autrice majeure de la fantasy contemporaine, poursuit son exploration de l'envers trouble des imaginaires merveilleux. Les mythes ne sont pas sans dangers, dans cette enquête que l'on peut rapprocher du Prestige de Christopher Priest : histoire secrète et magie, comment sortir du labyrinthe ?

Critiques

   San Francisco. Molly Travers a été élevée par sa tante Fentrice qui maintient son propre passé dans le brouillard, celui de Londres et des brumes que favorisent les spectacles d’illusions. Car la famille est d’origine britannique et célèbre pour sa magie de scène. Cela, depuis qu’elle a immigré aux États-Unis dans des circonstances plus ou moins imposées. Auparavant, l’art pratiqué était la magie effective, au bénéfice de nantis regroupés en une société d’occultisme, « L’ordre du labyrinthe ». Contrainte par le détective John Stow d’enquêter sur le passé familial, Molly Travers va découvrir des pans entiers du réel qui lui étaient inconnus, comme autant de détours du labyrinthe qui symbolisent les aléas de la vie. Une analogie qui n’a en soi rien d’original, puisqu’il s’agit du symbole universel associé au labyrinthe, mais qui, dans le récit, a su séduire la gentry friande de surnaturel, communauté très bien rendue par l’auteure. Hélas, passé l’épisode londonien, l’exercice apparaît comme assez vain…

   Pourtant tout était rassemblé pour séduire. Tradition familiale occultée, intrusion du merveilleux dans une existence jusqu’alors banale, obligation d’assumer son héritage et ses conséquences, L’Ordre du labyrinthe offre ainsi nombre de thèmes déjà présents dans Sombres cités souterraines (critiqué dans le n°86 de Bifrost). À ceci près qu’ici, le roman peine à convaincre, victime d’une narration statique, et cela pour plusieurs raisons. La famille au cœur du récit compte de nombreux membres dont les noms, pseudonymes et identités d’emprunt rendent confuse la lecture et contrecarrent l’immersion. La structure, faite d’emboîtements de journaux, lettres et témoignages, constitue autant d’amorces sans jamais parvenir à une narration continue. Le ton descriptif introduit une distance là où l’on aurait voulu participer : ainsi, nombre de tours de magie sont décrits mais non montrés, parlant à l’intellect et non à l’émotion du lecteur. Le mystère, si tant est qu’il y en ait vraiment un, est résolu dans les dernières pages mais éventé dès la page 35, pour peu que l’on ait été un tant soit peu attentif. Enfin, le roman se termine parce qu’il faut bien une fin, mais sans proposer de véritable achèvement, laissant en plan nombre d’intrigues, et pas forcément secondaires.

   Reste le style de Lisa Goldstein, toujours agréable et à nouveau servi par une belle traduction de Patrick Marcel. C’est insuffisant au vu de la qualité démontrée dans Sombres cités souterraines, donc non pas en fonction de critères extérieurs à l’œuvre, mais selon ceux établis par la romancière elle-même.

Xavier MAUMÉJEAN
Première parution : 1/4/2018 dans Bifrost 90
Mise en ligne le : 19/4/2023

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