« Ce n'est fichtre pas d'aujourd'hui que l'homme rêve de franchir les espaces avec une vitesse merveilleuse. Toute la Légende est pleine de coursiers rapides comme l'éclair et de machines volantes… »
J.-H. Rosny aîné, « Plus vite ! Toujours plus vite ! » (1925)

Publiés entre 1863 et 1936, les textes et illustrations, proposés dans Défi de l'air, dressent un panorama de la conquête de l'air — telle qu'elle fut et telle qu'on la fantasmait à l'époque.
Selon Nicolas Le Breton, auteur du diptyque Pax Germanica, dans lequel « l'automobile n'a jamais été inventée » : « L'épopée des grands dirigeables […] est un tournant de civilisation muet. Un véritable choix qui dût s'arbitrer entre le plus léger et le plus lourd que l'air. » En effet, le monde était divisé ; partagé entre les partisans des ballons et ceux des « plus lourd que l'air »…
Le rêve d'Icare est enfin réalisé, mais de différentes manières : ballon, dirigeable, monoplan (biplan, triplan… multiplan ?!), avicelle, ornithoptère, aéroscaphe, hydroaéronef, aéroflèche, aérobus, hélicoplane, « Pou-du-Ciel », etc. À chacun son modèle !
Toutes les options sont envisagées : « l'élite des inventeurs du monde entier n'a plus qu'une idée en tête : peupler les routes de demain de machines merveilleuses volant mieux, ou tout au moins plus vite, que les oiseaux eux-mêmes. »