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Miroirs et fumée

Neil GAIMAN

Titre original : Smoke and Mirrors, 1998
Première parution : New York, USA : Avon Books, novembre 1998 (version étendue du recueil "Angels and Visitations: A Miscellany", 1993)   ISFDB
Traduction de Patrick MARCEL
Illustration de Justine BONNARD

J'AI LU (Paris, France), coll. Fantastique (2000 - 2007) précédent dans la collection n° 6735 suivant dans la collection
Dépôt légal : janvier 2005, Achevé d'imprimer : 5 janvier 2005
Recueil de nouvelles, 384 pages, catégorie / prix : L
ISBN : 2-290-32545-7
Format : 11,1 x 17,8 cm
Genre : Fantastique


Quatrième de couverture
     Une vieille dame achète dans une boutique, sans le savoir, le Saint-Graal. Lorsque le chevalier Galaad vient le quémander croyant sa quête achevée, il ne se doute pas que la négociation sera âpre...Un écrivain anglais débarque à Hollywood pour adapter l'un de ses livres au cinéma. Il va faire une curieuse rencontre dans son hôtel jadis palace des starlettes...
     Miroirs d'un quotidien — le nôtre — en apparence banal mais glissant imperceptiblement vers le surnaturel ou l'absurde, voici trente textes surprenants, décalés, noirs, érotiques, souvent déroutants, toujours fascinants, qui proposent une réinterprétation brillante et moderne de tous les grands mythes de la littérature fantastique.
 
     Neil Gaiman est né en 1960. Scénariste de bande dessinée (The Sandman), il s'est rapidement imposé comme l'un des meilleurs écrivains de la nouvelle vague du fantastique anglo-saxon. On lui doit les très remarqués Neverwhere (Prix Julia Verlanger 1999), Stardust, American Gods (Prix Hugo, Bram Stoker et Locus fantasy 2002) et De bons présages, en collaboration avec Terry Pratchett.
Sommaire
Afficher les différentes éditions des textes
1 - Lire les entrailles : un rondeau (Reading the Entrails : A Rondel, 1997), pages 9 à 9, poésie, trad. Patrick MARCEL
2 - Une introduction (Introduction, 1997), pages 11 à 45, introduction, trad. Patrick MARCEL
3 - Chevalerie (Chivalry, 1992), pages 47 à 61, nouvelle, trad. Patrick MARCEL
4 - Nicholas était… (Nicholas Was..., 1993), pages 63 à 63, nouvelle, trad. Patrick MARCEL
5 - Le Prix (The Price, 1997), pages 65 à 72, nouvelle, trad. Patrick MARCEL
6 - Le Troll sous le pont ((The) Troll(-)Bridge, 1993), pages 73 à 85, nouvelle, trad. Patrick MARCEL
7 - Ne demandez rien au Diable (Don't Ask Jack, 1995), pages 87 à 89, nouvelle, trad. Patrick MARCEL
8 - Le Bassin aux poissons et autres contes (The Goldfish Pool and Other Stories, 1996), pages 91 à 129, nouvelle, trad. Patrick MARCEL
9 - La Route blanche (The White Road, 1995), pages 131 à 142, nouvelle, trad. Patrick MARCEL
10 - La Reine d'épées (Queen of Knives, 1995), pages 143 à 152, nouvelle, trad. Patrick MARCEL
11 - Changements (Changes, 1998), pages 153 à 163, nouvelle, trad. Patrick MARCEL
12 - La Fille des chouettes (The Daughter of Owls, 1997), pages 165 à 167, nouvelle, trad. Patrick MARCEL
13 - La Spéciale des Shoggoths à l'ancienne (Shoggoth's Old Peculiar, 1998), pages 169 à 181, nouvelle, trad. Patrick MARCEL
14 - Virus (Virus, 1990), pages 183 à 185, nouvelle, trad. Patrick MARCEL
15 - Cherchez la fille (Looking for the Girl, 1985), pages 187 à 200, nouvelle, trad. Patrick MARCEL
16 - Une fin du monde de plus (Only the End of the World Again, 1994), pages 201 à 221, nouvelle, trad. Patrick MARCEL
17 - Alerte : animal à bout (Bay Wolf, 1998), pages 223 à 230, nouvelle, trad. Patrick MARCEL
18 - On peut vous les faire au prix de gros (We Can Get Them for you Wholesale, 1986), pages 231 à 242, nouvelle, trad. Patrick MARCEL
19 - Une vie, meublée en Moorcock première manière (One Life, Furnished in Early Moorcock, 1994), pages 243 à 258, nouvelle, trad. Patrick MARCEL
20 - Couleurs froides (Cold Colo(u)rs, 1990), pages 259 à 269, nouvelle, trad. Patrick MARCEL
21 - Le Balayeur de rêves (The Sweeper of Dreams, 1996), pages 271 à 272, nouvelle, trad. Patrick MARCEL
22 - Corps étrangers (Foreign Parts, 1990), pages 273 à 290, nouvelle, trad. Patrick MARCEL
23 - Sizain vampire (Vampire Sestina, 1989), pages 291 à 292, nouvelle, trad. Patrick MARCEL
24 - La Souris (Mouse, 1993), pages 293 à 303, nouvelle, trad. Patrick MARCEL
25 - Le Changement de mer (The Sea Change, 1995), pages 305 à 308, nouvelle, trad. Patrick MARCEL
26 - Le Jour où nous sommes allés voir la fin du monde (When We Went to See the End of the World by Dawnie Morningside, Age 11¼, 1998), pages 309 à 316, nouvelle, trad. Patrick MARCEL
27 - Vent du désert (Desert Wind, 1998), pages 317 à 318, nouvelle, trad. Patrick MARCEL
28 - Saveurs (Tastings, 1998), pages 319 à 327, nouvelle, trad. Patrick MARCEL
29 - Mignons à croquer (Babycakes, 1990), pages 329 à 330, nouvelle, trad. Patrick MARCEL
30 - Les Mystères du meurtre (Murder Mysteries, 1992), pages 331 à 365, nouvelle, trad. Patrick MARCEL
31 - Neige, verre et pommes (Snow, Glass, Apples, 1995), pages 367 à 382, nouvelle, trad. Patrick MARCEL
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition AU DIABLE VAUVERT, (2001)

     Avec Neverwhere, jubilatoire fantasy urbaine, Neil Gaiman – par ailleurs scénariste de comics – s'est imposé d'emblée comme un auteur de tout premier plan. Miroirs et fumées, son premier recueil en France, était donc très attendu.

     Après un bref rondeau, cet assemblage de trente textes, pastiches, poésies et nouvelles débute par une longue introduction. Bizarrement, celle-ci enferme une nouvelle, placée là pour faire la nique à ceux qui ne lisent pas les introductions, en un clin d'œil qui donne immédiatement le ton du recueil  : fantaisiste et malicieux. Cette vraie fausse première nouvelle – une astucieuse variation du Portrait de Dorian Gray adaptée au mariage – est suivie de commentaires sur chacun des textes qui vont suivre, sous forme de notices d'intérêt variable, demeurant trop souvent assez superficielles  ; leur place en début de livre est d'ailleurs un peu étonnante puisque la lecture préalable des nouvelles est nécessaire.

     Dans la seconde première nouvelle, Chevalerie, une vieille dame britannique déniche de nos jours le Saint-Graal dans une petite boutique de rebuts divers et le place sur sa cheminée. Quelque jours plus tard, elle reçevra naturellement la visite de Galaad... Ce pur régal de drôlerie, baignée d'une douce folie assez dans l'esprit des Monthy Python, montre de façon exemplaire que Gaiman excelle à revisiter les contes, les mythes et les épopées, en les plaçant notamment dans le cadre du quotidien étriqué de l'Angleterre contemporaine.
     La plupart des autres textes font de même avec plus ou moins de bonheur. Si Gaiman réussit toujours ses ambiances légèrement décalées, les chutes sont parfois décevantes. C'est par exemple le cas de La spéciale des Shoggoths à l'ancienne, un savoureux pastiche Lovecraftien à l'humour irrésistible mais au dénouement assez plat.
     L'intérêt se situe donc plus dans l'émotion qui se dégage, dans la sensibilité dont l'auteur fait preuve, dans la légèreté d'un humour subtil et délicat que dans la solidité de l'intrigue ou dans une quelconque innovation  : « Chacune de ces nouvelles est un reflet de quelque chose ou un reflet sur quelque chose, et n'a pas plus de substance qu'une bouffée de fumée.  » avoue d'ailleurs Gaiman (p.49).

     Comme souvent, le recueil est inégal, mais heureusement d'un bon niveau global. Certains textes excellents, comme Les mystères du meurtre – une enquête policière chez les anges en compagnie de Lucifer – ou Neige, verre et pommes – Blanche-Neige revisitée – côtoient des nouvelles plus insignifiantes comme Cherchez la fille où une fille éternellement jeune passe son temps à se faire photographier pour les magazines – ce qui reflète surtout le support pour lequel cette nouvelle a été conçue (Penthouse).
     Les textes poétiques ne sont pas non plus toujours très convaincants. Leur mise en forme paraît souvent artificielle, ce qui peut gêner l'adhésion au récit. Soulignons cependant que le résultat est sans doute différent en version originale, la langue anglaise se prêtant peut-être mieux à ce genre d'exercices.

     En fin de compte, même s'il manque sans doute des textes véritablement forts et de réelles surprises, l'ensemble du recueil est plaisant, amusant et charmant. Sans être aussi réussi que Neverwhere, Miroirs et fumées est le genre d'ouvrage qui joue avec l'imagination et qui met de bonne humeur  : c'est déjà une belle réussite.

Pascal PATOZ (lui écrire)
Première parution : 25/3/2001
nooSFere


Edition AU DIABLE VAUVERT, (2001)

     Voici très certainement l'un des meilleurs recueils publiés ces dernières années. Jugement péremptoire ? Non, car Neil Gaiman a une imagination foisonnante, et sait adapter son style aux histoires qu'il raconte. Comme, de plus, la traduction de Patrick Marcel sait se faire à la fois précise et discrète, on goûtera avec joie ces nouvelles et poésies, délicates ou cruelles, nostalgiques ou drôles. Qu'on en juge au résumé de quelques-uns des textes réunis ici, qui comptent parmi les plus fameux de l'auteur.
     Dans Chevalerie, une vieille dame trouve le Saint-Graal chez un antiquaire. Arrive alors le chevalier Galaad, qui lui propose des trésors toujours plus extraordinaires en échange de la coupe mythique, que la femme rechigne à lui céder sous prétexte « qu'elle fait bien sur se cheminée ». La cocasserie du choc de deux cultures incompatibles (moyenâgeuse d'une part, urbaine d'autre part), et la tendresse dans la description des personnages rendent la lecture de ce texte particulièrement agréable.
     Dans Le troll sous le pont, un garçon découvre la créature du titre au hasard d'une promenade sur un chemin inconnu. Menacé de mort, le jeune obtient un sursis en promettant de revenir sous le pont pour que s'accomplisse son destin. Il s'y rendra plusieurs fois à des années d'intervalle, jusqu'au moment où il ne pourra plus se dérober. Cette fois-ci, c'est l'inexorabilité du destin du jeune garçon, puis de l'homme, qui fait tout l'intérêt de cette nouvelle.
     Autre texte notable, qui clôt en outre le recueil, Neige, verre et pomme retourne doublement le l'histoire de Blanche-Neige, racontée cette fois-ci par la reine, tandis que la Blanche-Neige de ce conte, au lieu d'être pure et douce, se trouve être un vampire femelle qui tue le roi et nombre de ses sujets. Gaiman joue ici avec une figure majeure de l'imaginaire enfantin. Un certain nombre de textes obéissent au même principe : l'appropriation d'un mythe archi-connu, sur lequel l'auteur plaque sa thématique, qu'on pourrait définir comme l'expression de sa lucidité sur la futilité de la société matérialiste et de la condition humaine, doublée d'un sens de l'humour subtil. Dans une longue préface – qui comprend une nouvelle « cachée » –, l'auteur dévoile d'ailleurs largement les circonstances de l'écriture de tous ses textes, à la manière d'un Harlan Ellison ou d'un Orson Scott Card, mais sans s'étendre autant qu'eux sur la signification de ses oeuvres.
     Nouvelles, fables, poésies (en prose ou en vers), tous les textes nous renvoient une image déformée de notre société, passée au crible des croyances populaires et des visions fantasmagoriques de l'auteur, qui oscille entre humour et nostalgie, fatalisme et fantastique. Indispensable.

Bruno PARA (lui écrire)
Première parution : 1/9/2001
nooSFere


Edition AU DIABLE VAUVERT, (2001)

     “ Gaiman est une star. Il construit ses histoires comme un cuisinier dément pourrait faire un gâteau de noces, élaborant loi après loi, introduisant toutes sortes de douceurs et de piquant dans son mélange. ” écrivait Clive Barker à propos de l'auteur du déjà classique Neverwhere. Et il faut bien reconnaître qu'à la lecture de la savoureuse introduction de ce recueil, Neil Gaiman est un maître queux qui pioche dans ses délires, ses rêves ou encore ses rencontres, l'ingrédient premier, original et étrange, pour concocter par la suite une nouvelle, un poème, un pastiche ou encore un collage, que la préparation et le soin maniaque apporté au style par le Chef transforment en plat délicat et inoubliable.
     Miroirs et fumées n'est pas un recueil comme les autres, c'est une somme, un condensé de toutes les facettes du talent et de l'art de l'auteur. Qu'il lorgne vers la science-fiction (Changements, Corps étrangers, Le Jour où nous sommes allés voir la fin du monde, trois nouvelles déjantées), vers les mythes lovecraftiens (La Spéciale des Shoggoths à l'ancienne, Une fin du monde de plus, où le pastiche s'apparente à un véritable hommage), vers la fantasy moderne (Le Prix, Chevalerie, Une vie, meublée en Moorcock première manière, où l'on retrouve le Gaiman de Neverwhere), vers le fantastique (Ne demandez rien au diable, La Souris, Saveurs), vers la poésie (La Reine d'épée, Vent du désert, Sizain vampire), Neil Gaiman ne respecte — pour le plus grand bonheur de ses lecteurs — aucune convention du genre. Au contraire, il mélange, greffe, fond les ingrédients les plus disparates pour en faire émerger son univers protéiforme et foisonnant.
     Alors certes, le lecteur monomaniaque aura beaucoup de mal à apprécier ces directions et ces approches si différentes de son centre d'intérêt habituel. S'il ne vit que pour une SF, une fantasy ou un fantastique purs et durs, cet ouvrage n'est malheureusement pas fait pour lui. Mais pour ceux que l'exotisme et l'originalité attirent, Miroirs et fumées est une véritable mine d'or. Chaque texte, qu'il amuse ou captive, secrète sa propre magie et démontre que l'émerveillement ne résulte pas forcément d'une surenchère d'effets ou de mièvreries. Par sa touche très anglaise, par l'utilisation d'un réalisme magique d'une sensibilité et d'une intelligence rares, par son côté hétéroclite très (trop ?) trompeur, Neil Gaiman a réussi le pari d'offrir un recueil original et remarquable, dans tous les sens de ces deux qualificatifs. Miroirs et fumées n'est ni à conseiller, ni à promouvoir, il est tout simplement à lire. Parce que la magie de la lecture se nourrit de la magie de l'écriture et de l'imagination de l'auteur, mais surtout parce que jamais un conteur aussi doué n'avait réussi à donner le sentiment aux amateurs les plus acharnés de découvrir une nouvelle contrée du domaine de l'imaginaire, inconnue, insoupçonnée et pourtant si attendue...

Daniel CONRAD
Première parution : 1/6/2001
dans Galaxies 21
Mise en ligne le : 3/8/2002


Edition AU DIABLE VAUVERT, (2001)

     Gaiman a une fascination pour les magi­ciens, leurs trucs et astuces, leurs jeux de miroirs, leurs effets de fumées. Et, en vrai bon fan, à force de fasci­nation, il en est deve­nu un. Tout simple­ment. Un magicien. Voilà ce qu'il est. Rares sont les auteurs à avoir acquis aussi rapidement — ou, plus précisément, à travers aussi peu d'œuvres — une réputation telle que la sienne.

     Car après tout, en France, que connaît-on de Neil Gaiman ? Principalement son travail de scénariste de comics, sur Sandman (trois tomes au Téméraire, coll. « Vertigo ») ou bien encore Death (deux tomes, égale­ment au Téméraire et toujours en « Ver­tigo »), voire, peut-être, pour certains d'entre vous, son troublant roman graphi­que, Mr. Punch, mis en images par Dave McKean et publié en France en 1997 chez Reporter. Il y a aussi l'amusant roman, co-écrit avec la star britannique Terry Pratchett, De Bons présages (J'ai Lu — 1995). Puis, bien sûr, NeverWhere (cf. interview de Gaiman in Bifrost 11), un formidable roman de fantasy urbaine dans la collection « Millénaires ». On ajoutera, pour la mesu­re, une poignée de nouvelles publiées ça et là (à commencer par « Chevalerie », dans le Dossier Fantasy de la revue thématique Yellow Submarine, rééditée ici sans aucune mention de la part de l'éditeur, ce qui fait toujours plaisir...). Bref, et en résumé : voici un auteur dont on a lu deux romans, quel­ques nouvelles et des scénars de BD. Pas grand chose, donc, mais rien que du bon, voire de l'excellent.

     Nous attendions ce recueil en J'ai Lu « Millénaires ». Marion Mazauric ayant quit­té le groupe Flammarion pour fonder sa propre maison d'édition, c'est d'Au diable vauvert qu'il nous arrive. Qu'importe. La couverture a changé (elle n'est d'ailleurs pas plus folichonne que ce que nous pro­pose habituellement la collection « Mil­lénaires ») mais le contenu demeure le même : à savoir un recueil non pas artifi­ciellement réuni mais pensé, imaginé, réa­lisé et présenté par l'auteur lui-même. Ce dernier point est fondamental. Car Miroirs et fumée n'est pas qu'un excellent recueil, c'est avant tout un état, une compilation représentative du travail fort particulier et personnel d'un écrivain, de ses premiers pas dans le métier, au début des années 80, jusqu'à 1998, date à laquelle Gaiman a rassemblé ces textes.

     Gaiman est un auteur à la palette extrê­mement étendue, tant au niveau de ses vecteurs d'expressions (la BD, la littérature, le cinéma, la télévision) que des genres, des traitements et des sujets. Miroirs et fumée se fait tout naturellement l'écho de cette diversité. Science-fiction, fantastique, fantasy, le tout pour aborder des sujets aussi divers que le sexe, la créativité, la maladie, la mort, la religion... autant de sujets eux-mêmes abordés dans des traités différents, nouvelles en proses ou en vers, poèmes, pastiches, contes, etc. C'est un flo­rilège magnétique, accaparant (magique ?), servi par une écriture légère et un sens du mot remarquable (on saluera à ce propos l'excellente traduction de Patrick Marcel). Gaiman est de ces auteurs capables, en deux lignes pleines de nostalgie, de vous faire décrocher le téléphone afin d'appeler votre grand mère pour le simple plaisir d'entendre sa voix, chose que vous n'aviez pas faite depuis des semaines...

     Miroirs et fumée est un recueil à se pro­curer d'urgence. Ceux qui connaissent déjà Gaiman ne se feront pas prier. Les autres découvriront un auteur riche et magique, qu'ils auront tôt fait de placer aux côtés d'autres illusionnistes magiciens, qu'ils se nomment Tim Burton ou Clive Barker, par exemple.

ORG
Première parution : 1/4/2001
dans Bifrost 22
Mise en ligne le : 1/10/2003

Cité dans les Conseils de lecture / Bibliothèque idéale des oeuvres suivantes
André-François Ruaud : Cartographie du merveilleux (liste parue en 2001)

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