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L'Agonie du verre

Jimmy GUIEU

Première parution : Paris : Fleuve Noir, Anticipation, 1955
Cycle : Jean Kariven  vol. 9 


Illustration de Vael CAT

L'IVRE-BOOK (Ménétrol, France), coll. e-Anticipations précédent dans la collection suivant dans la collection
Dépôt légal : août 2018
Réédition
Roman, catégorie / prix : 2,99 €
ISBN : 978-2-36892-618-5
Format : Numérique
Genre : Science-Fiction


Quatrième de couverture

À Los Angeles, le professeur Harrington vit ses lunettes exploser sur le bureau. Ce pouvait être un accident.

Sur les Champs-Élysées, une pâle lueur bleuâtre fit voler en éclats des centaines de pare-brise.

Mais quand les vitrines, les éclairages publics, les bouteilles, les flacons pharmaceutiques explosèrent à leur tour, le caractère « accidentel » de ces dégâts fut abandonné.

Il fallait bien se rendre à l’évidence : l’agonie du verre commençait. Le monde allait entrer dans une ère terrifiante...

Critiques des autres éditions ou de la série
Edition FLEUVE NOIR / FLEUVE Éditions, Anticipation (1955)

[Critiques des livres suivants :

- Les Sables de Mars d'Arthur C. Clarke, Fleuve Noir

- En avant Mars ! de Pierre Versins, Ed Métal série 2000 n° 14

- L'agonie du verre de Jimmy Guieu, Fleuve Noir Anticipation n° 54

- La machine à franchir la mort de Jean Lec, Ed Métal série 2000 n° 15

- "S.O.S. Terre" de F. Richard-Bessiere, Fleuve Noir Anticipation n° 55]

 

    L’ouvrage le plus intéressant du mois est celui d’Arthur C. Clarke, « Les sables de Mars » (The sands of Mars) (Fleuve Noir, un volume hors collection), documentaire à peine déguisé sous une forme romancée. Nous y accompagnons Martin Gibson, célèbre auteur d’A. S., dans son premier voyage interplanétaire, nous partageons ses surprises (dame, la réalité n’est pas toujours conforme à l’imagination !), nous assistons à sa transformation progressive jusqu’au point où il se sent plus solidaire des quelques milliers de colons martiens que des trois milliards d’hommes qu’il a laissés sur Terre. Comme toujours chez Clarke, le côté scientifique est aussi vraisemblable que possible, même le coup de théâtre final auquel il nous prépare durant de longs chapitres de suspense. En même temps qu’un livre très intéressant, c’est une étude psychologique très poussée de la mentalité des grands pionniers.

    Même si « En avant, Mars » avait paru sans nom d’auteur, j’en aurais attribué la paternité à Pierre Versins, qui écrivit « Les étoiles ne s’en foutent pas », en raison de son humour un peu noir, de ses nombreux traits caricaturaux, de son style très personnel. Comme « Les étoiles », « En avant, Mars » paraît aux Éditions Métal dans la « Série 2.000 ». C’est l’histoire de trois astronautes soviétiques (enfin un auteur qui commence à sortir des sentiers battus !) qui, après avoir réussi à atteindre Mars et y avoir séjourné un mois, ont acquis la certitude que les Martiens allaient attaquer la Terre. Bien entendu, ils se hâtent de rentrer sur notre planète pour avertir leur gouvernement, mais une erreur de calcul les fait atterrir au beau milieu de la place de la Concorde. On imagine les complications politiques, diplomatiques et militaires qui en résultent. Américains, Russes et Français en prennent pour leur grade, les diplomates surtout. Versins aurait-il eu connaissance de la boutade lancée un jour par le maréchal Joukov et selon laquelle les militaires passent leur temps à tenter de corriger les fautes commises par les diplomates ? Quoi qu’il en soit, l’Humanité se prépare à résister à l’envahisseur martien, mais… Je ne vous en dirai pas plus long, de crainte de diminuer l’intérêt que vous pourriez porter au roman de Versins qui, malgré des défauts (rares sont les œuvres qui n’en ont pas), se lit avec intérêt.

    C’est la maladie des pare-brise que Jimmy Guieu a choisi pour thème dans « L’agonie du verre » (Fleuve Noir). L’ouvrage est curieux, car notre ami Guieu est allé jusqu’aux limites d’une situation somme toute pas tellement fantastique, sans néanmoins plonger dans l’absurde. Un fait est certain, si le verre cessait d’exister les hommes verraient leur vie radicalement transformée, étant donné la place que ce produit y occupe, et il faudrait de longues années d’adaptation pendant lesquelles « tout ne tournerait pas rond ». Guieu a conservé ses héros habituels, Jean Kariven, Michel Dormoy et Robert Angelvin, et c’est probablement l’un des rares cas où la même équipe tient la vedette dans une série de romans d’anticipation.

    « La machine à franchir la mort », de Jean Lec (Ed. Métal, Série 2.000), est, comme vous vous en doutez, une variante du thème de la machine à explorer le temps, mais une variante très française et… très Lec (on n’est pas chansonnier pour rien). Tout d’abord l’auteur avance une théorie que tout esprit cartésien trouvera fort juste, à savoir que l’homme, s’il parvient un jour à voyager dans l’avenir, ne pourra jamais revenir dans le passé. Mais si l’avenir lui est ainsi ouvert, est-ce un avenir objectif ou un avenir subjectif ? Lec se range dans cette dernière catégorie, puisqu’il nous montre comment un homme voyage dans son propre avenir et même au-delà, mais non dans celui des autres. Cependant, autant qu’un ouvrage d’A. S. « La machine à franchir la mort » est un roman philosophique, puisque nous y voyons l’inventeur de la machine, Victor Moulins, revenir des « Champs-Elysées » si l’on peut dire et faire part à son Watson, le narrateur, de l’existence qu’on mène après la mort. Il est même question d’une tentative faite par un comptable décédé pour instituer dans l’Au-delà un régime fort. Je ne sais si tous les lecteurs de S.-F. apprécieront cet ouvrage, mais je pense qu’il en sera ainsi de ceux, fort nombreux, qui ont le sens de l’humour.

    « S.O.S. Terre », de F. Richard-Bessière (Fleuve Noir), est l’histoire d’un groupe de nos ancêtres, jadis habitants du pôle Sud, qui, de retour sur Terre après un voyage dans le Temps, reviennent sur notre planète alliés aux Martiens et prêts à la guerre pour assurer leur domination. Mais une équipe de savants américains qu’ils ont faits prisonniers ne reste pas inactive et, finalement ; la solidarité de l’homme l’emportera, d’autant que les Martiens se révèlent éminemment antipathiques, que ce soit sur le plan physique ou moral. Écrit avec aisance, sans longueurs, voilà un roman qui est susceptible de plaire à la grande masse des lecteurs.

Igor B. MASLOWSKI
Première parution : 1/8/1955
Fiction 21
Mise en ligne le : 6/4/2025

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