Donald SIDNEY-FRYER Titre original : Clark Ashton Smith, poet in prose, 1965 Première parution : États-Unis, Sauk City (Wisconsin) : Arkham House, juin 1965ISFDB Traduction de Philippe GINDRE
LA CLEF D'ARGENT Dépôt légal : octobre 2001, Achevé d'imprimer : décembre 2001 Biographie, 28 pages, catégorie / prix : 5 € ISBN : 2-908254-32-8 Format : A5✅ Genre : Fantastique
2ème édition, tirage limité à 50 exemplaires. Dans le sommaire sont indiqués les poèmes intégralement reproduits dans l'essai.
Les poèmes en prose de Clark Ashton Smith (1893-1961) constituent un exemple unique dans la littérature contemporaine de perpétuation et d'enrichissement d'un genre littéraire initié au XIXe siècle par Aloysius Bertrand dans Gaspard de la Nuit, Charles Baudelaire dans les Petits poèmes en prose ou Arthur Rimbaud dans Les Illuminations. Ces quelques exemples, parmi les plus marquants, ont sans doute contribué à déterminer l'intérêt et l'attachement de Smith pour la littérature d'expression française. On ne saurait pourtant limiter au seul domaine francophone les inspirateurs de son oeuvre : on sait l'influence déterminante que l'oeuvre d'Edgar Poe eut sur Baudelaire ; on découvre ici les affinités stylistiques et thématiques subtiles existant entre les poèmes en prose de Poe et ceux du poète californien ; les multiples correspondances entre les poèmes en prose de Smith et des oeuvres plus anciennes comme les étonnants traités scientifiques et mythologiques de Sir Thomas Browne ; ou encore les relations de Smith avec les Romantiques Californiens, ce mouvement littéraire du début du XXe siècle au sein duquel s'illustrèrent brillamment George Sterling ou Nora May French. À la lumière de ces relations complexes, Donald Sidney-Fryer, spécialiste de littérature élizabéthaine et de la période romantique, nous livre enfin une analyse remarquable de cette magie noire incantatoire que le Barde d'Auburn tenta, sa vie durant, de mettre en pratique afin d'exprimer ce sentiment d'altérité, cette « nostalgie du pays qu'on ignore, cette angoisse de la curiosité » dont nous parlait déjà Baudelaire dans son « Invitation au voyage ».