Quatrième de couverture
La voix était grave, se répercutait dans toute la pièce comme si elle venait de partout à la fois, et n’avait rien d’humain. Il y avait là quatre femmes et un homme – celui qui avait parlé – et il n’eut aucun mal à reconnaître la morte rousse qu’il avait contemplée dans son cercueil un instant plus tôt.
La malédiction perdurera jusqu'à la nuit des temps, jusqu'à ce que des derniers humains qui la nourrissent aient définitivement quitté ce monde. C'est d'ailleurs peut-être pour bientôt. Qui peut savoir avec cette lune qui ne cesse de quitter son orbite ?
Le peuple doit-il rester terré dans les montagnes noires par crainte de ces épouvantables moras ? Ce ne serait pas très glorieux, ce ne serait alors plus un peuple de nomades, et la chasse nécessite de déplacer le campement quand vient la belle saison de toute façon. Comment tirer quelques bisons autrement qu’en allant les chercher dans les grandes plaines ? Mais viendra-t-elle au moins la belle saison ? Rien n’est moins sûr avec cette Terre qui ne tourne plus rond et cette nuit qui dure déjà depuis plus de quatre vingt seize heures.
Après avoir revisité le mythe du vampire et de Dracula, Philippe Lemaire nous plonge dans de nouvelles aventures au cœur de l’Ouest Américain. Moras, la malédiction est en marche.
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