Quatrième de couverture
« Hélène était la plus belle fille de la région. Née dans l'Aube, elle travaillait à la ferme. Un jour, le propriétaire, un Atrée, dépêcha son fils sur les lieux pour voir si tout fonctionnait bien et toucher le fermage. Ce dernier fut invité à partager le dîner avec les métayers. Il fut troublé par la beauté d'Hélène, mais d'autres merveilles l'attendaient : on avait apporté sur la table quatre saucisses alléchantes, baignant dans la gelée, grosses comme un sexe d'homme, songea-t-il, égayé par cette soirée surprenante. Lorsqu'il goûta cette charcuterie sans nom, ce fut l'extase : elle était délicieuse ! Il loua la maîtresse de maison ; or celle-ci répondit qu'elle n'y était pour rien : c'était Hélène, sa fille, qui avait cuisiné ces saucisses. L'Atrée la fit rougir avec ses compliments. Le lendemain, il se présenta à la ferme et demanda la main d'Hélène. Quel événement à la campagne ! Une fermière avec un bourgeois ! En dot, la fille des paysans apporta son secret. »
Charcuterie et poésie
Ces goûteux récits, entrecoupés de poèmes bien saucissonnés, donnent un aperçu du talent épicé de Céline Maltère.
Volontiers cannibales, ses artistes en terrines et en chapelets de saucisses sauront vous mettre en appétit. Qu'il s'agisse de construire une tour Eiffel en galantine ou de piéger les automobilistes par un camion "laitier", les personnages des Nouvelles Charcutières garderont un oeil attentif sur votre parcours de lecture. Restez vigilants !
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