Il y a plusieurs Noé Gaillard.
L’auteur de nouvelles, depuis des décennies, dont ce recueil propose un choix. Des textes souvent teintés d’érotisme, de fantastique, aussi. Érotisme et fantastique, ce couple sulfureux, on le retrouve chez des prédécesseurs que Noé a le bon goût d’apprécier, tels Daniel Walther, Alain Dorémieux et Nathalie Henneberg. Mais il s’agit bien de cousinages, pas de copies.

Le professeur de français.

Le responsable de fanzine — ces ancêtres des blogs, sur papier, parfois reproduits sur une machine à ronéotyper — consacré à la science-fiction et (on ne se refait pas) au fantastique.

L’organisateur en 1979 de la 6ème Convention nationale française de science-fiction à Toulouse, sa ville d’adoption et de cœur où il réside encore, même s’il est né ailleurs, tout près, à Albi.

Le critique, qui continue son rôle de précurseur dans l’étude universitaire de l’œuvre de Léo Malet, le créateur de Nestor Burma.

Bref, donc, Noé a une qualité principale, celle d’être épatant : un ami fidèle, discret, intéressant. Ses récits épurés ne sont qu’un des aspects de ses multiples talents.