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Bans et Barricades 1/2

Clément BOUHÉLIER

Première parution : Rennes, France : Critic, août 2018
Cycle : Olangar vol. 1a 


Illustration de Alain BRION

LIVRE DE POCHE (Paris, France), coll. Fantasy précédent dans la collection n° 35754 suivant dans la collection
Date de parution : 16 juillet 2020
Dépôt légal : juillet 2020
Réédition
Roman, 544 pages, catégorie / prix : 8,70 €
ISBN : 978-2-253-26052-3
Format : 11,0 x 17,8 cm
Genre : Imaginaire


Quatrième de couverture

Dix-sept ans ont passé depuis la bataille d'Oqananga, où la coalition entre les elfes et les hommes a repoussé les orcs. A l'approche des élections, Olangar est une capitale sous tension. Tandis que les trois candidats noircissent les journaux de leurs promesses, les ouvriers s'épuisent dans les usines, les accidents se multiplient sur les chantiers navals et la Confrérie des nains menace d'engager un mouvement de grève d'une ampleur sans précédent. 
Au même moment, Evyna d'Enguerrand débarque en ville pour chercher la vérité sur la mort de son frère, assassiné dans d'étranges circonstances. Pour l'aider, elle fait sortir de prison Torgend Aersellson, un elfe banni par les siens et vieil ami de son père. Ensemble ils se lancent dans une enquête acharnée qui les mènera des bas-fonds de la cité aux confins du royaume, là où l'ombre des orcs menace encore. 

Une (politique-)fantasy aussi originale ne se rencontre pas tous les jours. Bifrost.

Un prologue fracassant. Sci-Fi-Universe.com

Une œuvre rafraîchissante et divertissantes. Elbakin.net

Critiques des autres éditions ou de la série
Edition CRITIC, Fantasy (2019)

 Avec le diptyque Olangar, Clément Bouhélier, jusqu’ici auteur de thrillers (chez le même éditeur), se lance dans une fantasy qui délaisse le cadre médiéval classique propre au genre au profit d’un contexte inspiré par la fin du xixe siècle, quelque part entre Victor Hugo, Émile Zola et le Western, où les trains, les dirigeables, les six-coups et les usines sidérurgiques côtoient des elfes et des nains défiant tous les stéréotypes, les premiers étant hyperconservateurs et homophobes, les seconds évoluant à la pointe du combat… social (un élément central du livre). Si ce genre de fantasy post-médiévale s’avère encore rare en France, elle est néanmoins en progression constante chez les anglo-saxons depuis quelques années : Olangar se situe quelque part entre les univers de Brian McClellan et de Max Gladstone, avec une ambiance Far West occasionnelle qui rappelle Joe Abercrombie. Ce contexte très travaillé et inhabituel est le gros point fort du diptyque, notamment via la description des deux villes (Olangar et Frontenac), qui ne manquent pas de « personnalité ».
 L’intrigue entrelace deux lignes narratives : l’une, classique, déroule les investigations menées par une jeune noble sur la mort suspecte de son soldat de frère, avec l’assistance d’un elfe taciturne banni par les siens et en quête d’un sens à donner à sa vie. L’autre, moins attendue, suit le combat d’un nain, figure emblématique de l’action syndicale dans la capitale, Olangar, alors que la lutte des classes se transforme en lutte armée, sur fond d’élection opposant les candidats des deux partis, qui, depuis un siècle et la fin de la Révolution, s’échangent le pouvoir à tour de rôle — avec un jeune politicien aux dents longues (clairement inspiré par Emmanuel Macron) dans le rôle du candidat antisystème. Ces deux intrigues sont liées, même si une bonne partie du tome 2 se concentre plutôt sur la première. Les personnages sont bien campés sans être inoubliables, et l’enquête (où l’auteur se retrouve en terrain de connaissance) ne manque pas d’intérêt, quand bien même l’aspect « vengeance » nous ramène vers une fantasy plus balisée. Reste le style, fluide et plaisant, en dépit d’un récit qui aurait aisément pu être raccourci sans nuire à son intérêt : une écriture « à la Peter F. Hamilton », dira-t-on, où l’auteur a tendance à décrire des scènes non pas sans valeur, mais somme toute accessoires et dispensables.
 Sur un pur aspect romanesque, ce diptyque est incontestablement de qualité, et a l’avantage de présenter au public français une fantasy post-médiévale inhabituelle et rafraîchissante. Le souci potentiel est ailleurs… La quatrième de couverture évoque un roman engagé abordant avec finesse des thématiques actuelles, ce qui n’est pas tout à fait exact. « Engagé » est un faible mot (même « militant » serait en dessous de la réalité), et cette allégorie de la France actuelle ou passée (les équivalents de Le Pen et Macron sont clairement identifiables), opposant les pauvres ouvriers aux salauds de patrons, de militaires et de politiciens, manque cruellement de subtilité. Aussi se peut-il qu’un lecteur qui cherche, via la fantasy, à s’évader du monde réel, ou qui ne partage pas les convictions de l’auteur, ne soit pas forcément le public cible du diptyque. Or il serait dommage de s’en priver. Après tout, une (politique-)fantasy aussi originale ne se rencontre pas tous les jours.

APOPHIS (site web)
Première parution : 1/1/2019
Bifrost 93
Mise en ligne le : 3/7/2023

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