MNÉMOS
(Saint-Laurent d'Oingt, France) Date de parution : 11 juin 2021 Dépôt légal : juin 2021 Première édition Roman, 320 pages, catégorie / prix : 20 € ISBN : 978-2-35408-915-3 Format : 15,0 x 21,0 cm❌ Genre : Fantasy
Dans la ville américaine de Dakota, Mike Stepovitch, un policier divorcé, s’approche dangereusement des rives de la dépression. Lorsqu’il découvre des victimes assassinées dans le sillage d’un gitan amnésique, il croit tenir son coupable. Pourtant, des événements surnaturels le font douter. Alors que le gitan recouvre peu à peu la mémoire, Stepovitch comprend que ce dernier sera son seul allié pour combattre l’étrange magie qui frappe les habitants de la bourgade. Il lui faudra se tenir aux portes du Monde d’en bas, un univers de ténèbres dont la menace hante sa petite ville si paisible…
Avec Gypsy, écrit dans les années 90, ces deux auteurs majeurs de l’imaginaire nous proposent un roman crépusculaire où le fantastique rime avec thriller et magie. Leurs talents respectifs font de ce titre l’un des plus représentatif du courant littéraire qui s’épanouit depuis ces années : la fantasy urbaine.
Steven Brust compte à son palmarès plusieurs best-sellers (Série Vlad Taltos). Megan Lindholm alias Robin Hobb (Cycle de L’Assassin royal) est une figure incontournable de la fantasy.
Un meurtre. Un Gitan soupçonné et poursuivi par la police. Un flic qui ne s'entend pas avec son nouveau partenaire, un jeunot, et qui ressasse son divorce et ses enfants grandissant sans lui. Un couteau et un autre meurtre, celui d'une Gitane. La Nuit du prédateur paraît n'être qu'un polar et pourtant, très vite, l'intrigue policière se double d'une étrange magie urbaine. Luci, la Belle Dame, a envahit notre univers et le Gitan pourrait bien être le seul rempart contre la nuit et la terreur. Encore faut-il qu'il retrouve la mémoire.
Parce que le traitement de la magie lui rappelait Le Dernier Magicien, Steven Brust a envoyé un jour le premier chapitre à Megan Lindholm. Emballée, celle-ci a continué l'histoire, qui s'est ensuite tissée à quatre mains. Si La Nuit du prédateur rappelle en effet Le Dernier Magicien par l'ambiance, par l'importance de la ville et des lieux, de la mémoire et de l'oubli, l'histoire en est pourtant beaucoup plus profonde, plus poussée. D'ailleurs, de ce roman si beau, si poétique et tragique, et pourtant drôle par moments, Megan Lindholm dit qu'il a donné à son écriture l'impulsion qui lui a permis d'écrire ensuite L'Apprenti Assassin.
Un conte des temps modernes, l'un des plus beaux que la fantasy ait produit, et qui donne envie de découvrir les autres romans de Steven Brust chez Mnemos, ou de Hobb/Lindholm s'il reste des lecteurs ne les ayant pas lus.
Lucie CHENU Première parution : 1/9/2006 dans Faeries 23 Mise en ligne le : 27/2/2007