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Télémétrie fugitive

Martha WELLS

Titre original : Fugitive Telemetry, 2021
Première parution : New-York, USA : Tor.com, 2021   ISFDB
Cycle : Journal d’un AssaSynth  vol. 6 

Traduction de Mathilde MONTIER
Illustration de Ben WALSH

L'ATALANTE (Nantes, France), coll. La Dentelle du Cygne précédent dans la collection suivant dans la collection
Date de parution : 19 août 2021
Dépôt légal : août 2021, Achevé d'imprimer : août 2021
Première édition
Roman, 144 pages, catégorie / prix : 2
ISBN : 979-10-360-0084-3
Format : 14,5 x 20,0 cm
Genre : Science-Fiction


Quatrième de couverture

Les contrats de travail sur Préservation étaient très simples, principalement parce que le Code civil planétaire prévoyait déjà toute une panoplie de protections inhérentes.

Sauf que je ne faisais pas partie des citoyens, pas plus que je n'étais - techniquement - une personne. Néanmoins, le contrat de Pin-Lee, l'avocat du Dr Mensah, veillerait à ce que nul ne me force à agir contre mon gré. (Par le passé, j'avais uniquement été l'objet de contrats de location émis par la compagnie, où je n'étais alors qu'un équipement.) (« Ne t'inquiètes pas, avait promis Pin-Lee; Je prévoierai une clause qui te permettra de prendre la tangente comme une crapule si tu le souhaites. »).

Dans ce huis-clos policier riche en rebondissements, AssaSynth, qui ne demande toujours qu'à rester dans son coin à regarder des séries (une vidéosurveillance digne de ce nom aurait permis de boucler l'affaire en deux temps trois mouvements, si vous voulez son avis), découvrira la valeur du travail d'équipe - avec les humains, qui ne sont pas tous incompétents, et les autres bots, qui ne sont pas tous stupides. Mais, surtout, notre androïde apprendra à ne pas céder à un travers finalement très humain : dépasser ses préjugés.

Les romans de la série « Journal d’un AssaSynth », ont été couronnés par les prix Hugo 2018 et 2019, les prix Nebula 2017 et 2020 et les prix Locus 2018, 2019 et 2021.

Critiques

[Critique parue exclusivement dans la version numérique de la revue]

 

    Faut-il encore le présenter ? SecUnit de renommée intergalactique, sériephile averti et râleur de premier ordre, notre AssaSynth nous revient pour un sixième tome qui retourne aux sources de la série imaginée par Martha Wells.

    Oublié le format roman qui lui faisait traîner la patte ; retour ici sur la distance novella, avec une aventure trépidante où se mêlent enquête, action et remarques acerbes de la part de notre androïde préféré.

    Dans Télémétrie fugitive, AssaSynth tente de trouver sa place sur la station Préservation qui l’accueille depuis sa dernière mission. Devenu le protecteur du Dr Mensah, le SecUnit doit composer avec l’hostilité larvée de la sécurité et des autres citoyens qui ne voient souvent en lui qu’un danger ambulant prêt à les massacrer sur un coup de tête. Comme quoi, les clichés véhiculés par les séries ont la peau dure ! Alors que l’on négocie sec pour trouver un statut et établir des règles autour de ce qu’AssaSynth a le droit le faire ou pas, un cadavre est retrouvé sur Preservation. Et autant le dire franchement, Preservation n’a pas l’habitude des meurtres. Ce qui n’est pas le cas d’AssaSynth, qui passe le plus clair de son existence à regarder les humains s’entretuer pour un oui ou pour un non, voire parfois juste parce qu’ils en ont l’opportunité. Devant la complexité du cas et la possibilité d’une infiltration des réseaux de sécurité, on accepte l’aide de la SecUnit convaincue que GrayCrisis n’en finira décidément jamais de le pourchasser.

    Télémétrie fugitive retrouve vite les marques de la série, pose ses easter-eggs pour les fans avec moult références aux opus passés et développe une intrigue en huit-clos spatial où l’action recule au profit de l’enquête. Cette fois, AssaSynth se fait plus détective que combattant, mais conserve l’entièreté de son humour ravageur et de son cynisme envers les humains (et les bots stupides). Martha Wells en profite pour développer encore davantage le background de son univers, mettant en reliefs les sales petits secrets de certains exploitant extra-corporatistes tout en questionnant la nouvelle place occupée par AssaSynth dans une société qui semble terrifier par le concept qui l’anime. En sous-main, il est ici question d’intégration et de tolérance, de passer outre les clichés et de parvenir – enfin – à se faire confiance.

    En délaissant les longueurs du précédent volume et en revenant à l’aspect feuilletonesque qui faisait tout le charme des précédents volets, Télémétrie fugitive redevient fun, captivant et attachant, ajoutant une nouvelle pierre à l’édifice légendaire de l’un des androïdes les plus drôles et les plus sympathiques de la SF moderne. Un vrai plaisir de lecture, qui séduira les amateurs et devraient convaincre les autres de s’y mettre enfin !

Nicolas WINTER
Première parution : 1/1/2022 dans Bifrost 105
Mise en ligne le : 11/2/2025

Critiques des autres éditions ou de la série
Critique de la série par Nicolas WINTER
Prix obtenus
Locus, Novella / Court roman, 2022


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