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Les Derniers parfaits

Paul BEORN

Première parution : Saint-Laurent d'Oingt, France : Mnémos, novembre 2012

Illustration de Ekaterina PROKOPYEVA

MNÉMOS (Saint-Laurent d'Oingt, France), coll. Hélios précédent dans la collection n° 193 suivant dans la collection
Date de parution : 8 octobre 2021
Dépôt légal : octobre 2021, Achevé d'imprimer : septembre 2021
Réédition
Roman, 560 pages, catégorie / prix : 11,90 €
ISBN : 978-2-35408-931-3
Format : 11,0 x 18,0 cm
Genre : Fantasy


Quatrième de couverture
Dans un royaume de France ravagé par la guerre contre les légions catharis d’Occitania, Cristo, un soldat prisonnier, échappe à ses geôliers, enchaîné à trois compagnons d’infortune. Au cœur des forêts profondes et des montagnes déchiquetées des terres occitanes, les quatre fuyards que tout oppose doivent s’entraider pour survivre,
 
Avec cette uchronie médiévale traversée par le clair-obscur du fanatisme religieux, Paul Beorn s'empare du passé de notre pays pour nous proposer une fantasy historique saisissante.
Amoureux des littératures de l'imaginaire, Paul Beorn est aujourd'hui l'une des voix les plus reconnues de la fantasy francophone.
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition MNÉMOS, Dédales (2013)

     Paul Beorn, qui s'était fait connaître avec le diptyque de La Pucelle de Diable-Vert, nous revient, toujours chez les éditions Mnémos, avec un nouveau roman, intitulé Les derniers parfaits. Les Parfaits, c'est ainsi que l'on appela les cathares, notamment lorsqu'ils furent victimes de la croisade des Albigeois et de l'Inquisition. Mais les Parfaits du roman de Beorn ont largement dévié de leur bienveillance initiale pour se muer en société hiérarchisée et guerrière, qui dispute la région aux Francs. Cristo est un soldat fait prisonnier par les catharis lors d'une bataille ; il est enchaîné avec trois de ses congénères. Les quatre détenus réussissent néanmoins à se libérer, grâce à un acte de bravoure pas assez crédible pour être réellement honnête de Cristo. Dès lors, Mousse, également prisonnière, se doute que ce dernier est détenteur d'une magie assez forte, comme elle-même d'ailleurs, qui réussit à changer sa propre apparence et celle de ses proches. La magie est du reste omniprésente dans cet univers, et pas simplement à l'échelle individuelle : c'est en effet à elle que les catharis doivent leur pouvoir considérable.
     Ensemble tant qu'ils seront attachés, les quatre anciens détenus décident de mettre voile vers l'Espagne, où ils espèrent trouver du renfort en la personne d'alliés naturels de l'Empire Franc. Ce n'est que le début d'une longue série de péripéties...
     De par la persécution dont ils ont été victimes, et du fait de leur rectitude morale, étrangère à toute forme de compromission, les cathares, qui se surnommaient les « Bons Hommes » et les « Bonnes Femmes », sont plutôt considérés d'un œil bienveillant de nos jours. Mais que se serait-il passé s'ils avaient eu à leur disposition un moyen de soumettre les autres croyants à leur vision du monde ? N'auraient-ils pas cédé à la nature humaine, peu avare de vilenies quand il s'agit de récupérer sa part de pouvoir ? C'est le point de départ de ce roman, qui s'amuse à inverser le jugement de valeurs ; ce postulat intéressant tranche efficacement avec la multitude de réécritures (pseudo-)historiques plus ou moins convaincantes que les cathares auront suscitées. Pas de doute, on est bien là en pleine fantasy – la prégnance de la magie en atteste – mais une fantasy résolument originale, qui refuse d'adopter les poncifs du genre, mais préfère en réutiliser certains des motifs (la quête, la communauté de héros, l'apprentissage...) dans un cadre suffisamment novateur pour être signalé. Les personnages ont une vraie épaisseur, et l'idée initiale de les retrouver enchaînés, qui augmente le nombre d'interactions entre eux, permet de mieux les cerner très rapidement. Une fois les protagonistes campés, Beorn peut se lancer à corps perdu dans l'aventure : le rythme ne faiblira plus jusqu'à la fin, laissant peu de place à la réflexion, lui préférant largement l'action rondement menée. Le roman s'avère ainsi un excellent divertissement, haut en couleurs, que l'on lit avec plaisir malgré une maquette tellement serrée (aux caractères minuscules) qu'elle en devient atroce : à la fin d'une ligne, j'ai régulièrement dû m'y reprendre à deux fois pour redémarrer à la bonne ligne suivante...
     Avec Les derniers parfaits, Paul Beorn nous offre une très agréable fantasy, rythmée et convaincante, dans un cadre original et bien travaillé. La fantasy francophone s'est trouvé un nouvel auteur à suivre.

Bruno PARA (lui écrire)
Première parution : 1/1/2013
nooSFere

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