Après Galerie Noir, publié en 2019, Saignements est le deuxième ouvrage de Sébastien Gayraud pour la collection Noire. Découpé en deux parties complémentaires, ce livre rassemble l’intégrale des nouvelles de l’auteur. Si la plupart de ces textes ont été publiés en anthologies ou revues depuis 2017 (notamment dans Violences et GoreZine), un quart d’entre eux sont inédits – dont la novelette inaugurale La Fenêtre d’en face.

Saignements, c’est comme si Le voyeur de Michael Powell avait regardé Mondo Cane tout en lisant J. G. Ballard avec Controlled Bleeding en fond sonore. À la fois Théâtre de sang et Foire aux atrocités, ce recueil rassemble le meilleur d’un des plus singuliers auteurs francophones en activité.

Créer, c’est perdre. C’est accepter d’abandonner une part de soi en échange de la fabrication d’un objet. C’est déposer une offrande sur l’autel d’une divinité. C’est un acte profondément païen, primal, une conjuration du destin, une convocation de forces que nous tentons de maitriser sans toujours y parvenir. Créer, c’est saigner. Toujours. (Extrait de l’introduction par l’auteur)
 
Si on reconnaît un écrivain à la singularité de sa voix et l’originalité de son imaginaire, Sébastien Gayraud, incontestablement, est de cette race-là. Le monde qu’il habite ressemble au nôtre – pourtant, il n’en est pas le jumeau exact : ses récits possèdent le pouvoir de nous faire franchir un miroir quasi invisible, de nous montrer les choses à travers un point de vue au décalage subtil, parfois déroutant. (Extrait de la préface de Christophe Siébert)